J'ai roulé ma valise depuis Bangkok. Je suis descendue par la côte est du golfe de Thaïlande jusqu'au sud, à Trat où j'ai passé deux nuits. J'ai traversé la frontière et me suis dirigée à Sihanoukville pour deux nuits. Ensuite, je suis allée à Kep pour fermer notre chantier là-bas pour cette année. Je suis ensuite revenue avec le dernier groupe et Pierre-Jacques sur Phnom Penh. Ils sont repartis le lendemain pour Battambang et Siem Reap, alors que je reste toute seule pour une dizaine de jours pour travailler sur le projet 2013.
J'ai eu de la chance à Trat près de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. C'était le dernier soir d'un marché spécial sur la rue de ma guesthouse en souvenir de l'ancien site du marché. Il y a plusieurs marchés supposément intéressants à Trat, mais celui-là m'a bien occupé et intéressé toute la soirée de dimanche. Aussi, je n'ai pas vu les autres. Je pense que tout Trat était là en famille. J'ai vu plus de sourires à Trat qu'en huit jours à Bangkok! Les gens semblaient heureux et s'amusaient beaucoup. Il y avait évidemment des kiosques de nourriture partout. Un peu de tout et on pouvait facilement acheter en petites bouchées pour goutter. Il y avait aussi des spectacles généralement amateurs de danse, de chants, d'ombres chinoises et de marionnettes. Pour moi, ce fût le plus intéressant et amusant de voir les marionnettes à tiges manipulées par trois personnes qui dansent aussi. Ce spectacle était le plus professionnel et vraiment drôle. Les gens se sont vraiment amusés avec les marionnettes lorsqu'elles sont descendues recueillir de l'argent dans la foule. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photos avec moi. Il ne faut jamais partir sans, mais.... Ça m'arrive pour alléger le sac.
J'ai fait une belle promenade à vélo à Trat le lendemain malgré la chaleur intense. Presque 40 degrés selon ma voisine de chambre. J'ai failli retourner quand j'ai vu une toute petite colline à monter pour atteindre le wat où je me dirigeais. J'ai pris mon courage à deux mains et cela m'a permis de constater combien il fait plus frais dans une cour de wat qu'ailleurs. Une bouffée de fraîcheur indispensable avant de retourner. J'ai donc visité tous les wats que j'ai aperçu dans cette petite ville étouffante malgré le golfe tout près.
J'ai acheté un billet de bus à ma guesthouse de Trat jusqu'à Sihanoukville, car je pensais que ce serait plus simple pour changer de pays. Les frontières terrestres du Cambodge n'ont pas une réputation de facilité. Je suis partie de la guesthouse à 9h et je suis arrivée à Sihanoukville à 18h. Parfois, je me demandais comment j'avais pu me rendre où j'étais. Cela n'a pas été facile. Ce fût un peu stressant après la frontière pour retrouver mon transport et ce fût très difficile de voyager de la frontière à SKV dans un vieux bus complet, sans climatisation et sur une route assez mauvaise.
Gare de bus à Trat, Thaïlande
Gare de bus à Koh Khong, Cambodge
J'ai pu me rendre compte de la grande différence entre la Thaïlande et le Cambodge. En Thaïlande les routes sont belles, beaucoup plus qu'au Québec. Au Cambodge, ça ressemble aux routes du Québec au printemps, quand c'est plein de nids de poules. En Thaïlande, il y a de vrais gares de bus avec des bus récents, climatisés et des bancs pour les voyageurs. Au Cambodge, la gare est un terrain vague poussiéreux, où j'ai pu m'assoir sur un lit en bois qui servait de banc. Les bus, comme je l'ai dit, vieux et sans clim. Les routes vont avec les bus.
La Thaïlande semble riche et le Cambodge pauvre!