Comme le paysage de Pakse à Savannakhet nous a beaucoup
déçu, nous avons décidé de prendre un bus de nuit pour nous rendre à Vientiane.
Départ à 9h, arrivée vers 5h30 à la gare située à quelques 8 kilomètres de la
ville. Il fait noir et nous sommes
fatiguées. Des tuk-tuk attendent les
passagers pour nous conduire en ville pour 20 000 kips.
Mon cadenas à numéros ne fonctionne plus et l’adresse de la
guesthouse réservée est à l’intérieur.
On ne sait pas trop où aller. Le
chauffeur du tuk-tuk a bien essayé de couper le câble avec des pinces, mais
c’est du solide. Antivol garanti! Au marché du matin, il parle avec des gens
qui apportent des pinces, mais sans succès.
Il arrive avec un marteau et une grosse clé anglaise. Je suis sceptique. Bang! Il frappe le câble et... il casse. J’ai deux câbles à mon cadenas, le deuxième
est plus court. La grosse clé ne passe pas.
Il réussit tout de même à le casser.
Je suis drôlement contente.
Je donne l’adresse de la Villa Sisaved et il faut
retourner sur nos pas. Le chauffeur est
très gentil et je lui donne un bon pourboire.
C’est un peu gênant d’arriver à 6 h du matin. Évidemment, on doit
réveiller le réceptionniste qui ne trouve pas notre réservation. On laisse nos bagages et on part à la
recherche d’un endroit pour déjeuner.
Nous sommes pas mal loin du centre.
Nous avons réservé là parce qu’il y a une piscine. Nous avons tellement sué les derniers jours,
que l’on recherchait une piscine, peu importe le prix. Nos cartes de la ville n’indiquent que
quelques noms de rues, mais la plupart des rues n’ont pas de nom indiqué. On finit par trouver une grande rue qui
conduit au centre. C’est « Les Champs-Élysés » de Vientiane. Il y a
un Arc de Triomple et au bout, le Palais présidentiel. Ici, je me reconnais. Il y a cinq ans, j’habitais près de là. Je pars donc à la recherche de la Fontaine , où j’allais
manger à la Scandinave Bakery
de bons croissants et du vrai café. Ça
existe toujours! Agrandi, il me semble.
La place de la fontaine est en développement et il y a beaucoup de
construction autour. Le déjeuner fait du
bien, mais nous pissons littéralement déjà de transpiration… Une douche serait
bien appréciée.
On se met à la recherche d’une guesthouse pour demain, car nous n’avons pas de chambre pour plus d’une
journée et nous avons envie de nous rapprocher du centre. C’est sympathique dans le coin. De beaux cafés, restaurants, beaucoup de
guesthouses et de Vat à visiter. En plus, nous sommes près du Mékong. Nous rencontrons un couple connu sur l’autobus
et nous prenons un verre d’eau avec eux.
Lui est français et elle est vietnamienne de Nathrang. Ils sont ensembles depuis une quinzaine
d’années. Sympathiques. Après avoir visité plusieurs guesthouses,
nous nous décidons pour une qui a des disponibilités demain et qui ne ressemble
pas trop à une auberge de jeunesse.
Nous retournons à notre Villa en tuk-tuk. Un vieux tuk-tuk (et vieux chauffeur) qui n’a
pas de freins… Hâte d’arriver! À la
villa, la chambre nous déplait. Ça sent
mauvais. L’humidité? On va à la piscine un bon moment, l’eau est
fraîche. On y est seule presque tout le
temps. Ça fait du bien. Ici, on apprend que le propriétaire est
français et marié avec une laotienne.
C’est un repaire de français, de réguliers… C’est comme leur maison à
Vientiane. Il y a même eu un mariage
mixte ici, il y a deux jours. Nous
aurions pu y participer si nous étions arrivées. C’est sympathique, mais un peu loin de tout
et la chambre pue. Je suis allergique
aux moisissures et je commence à me sentir prise au niveau des bronches. Je ne pourrais rester ici. Nous sommes allées manger dans un nouveau
resto à côté. Pas bon du tout. On a
rendez-vous à 6h avec un monsieur français pour l’apéro. Il veut nous parler de son projet au
Laos. Il construit des écoles dans la
région de Viang Vieng. C’est intéressant.
Il nous présente des gens et il va manger avec des amis. Nous, on ne mange pas. Pas digéré le Pad Thai
l’après-midi! On va marcher dans le coin
et on entend des voix au Temple. Il y a
de l’activité… On va voir. Des gens sont
agenouillés avec des bols d’offrandes (évidemment!) et un moine parle au
micro. Il semble discuter de la pluie et
du beau temps. Il se met à chanter, tout
seul. C’est beau, mais ça ne ressemble
pas vraiment à une prière habituelle. On
rencontre des femmes qui partent et elles essaient de nous parler. L’une parle un peu français et on comprend
que c’est une fête bouddhiste (on s’en doutait), qu’ils se font des vœux, des
offrandes et que demain matin, il y aura une cérémonie à 7 h. Je pense que la Fête durera du 2 au 6
mars. On verra sûrement autre chose dans
les temples en ville.
Après un peu d’Internet, on se couche tôt. Je me sens bizarre, pas très bien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire