jeudi 21 février 2013

Arrivée au Royaume du million d’éléphants


 

Après une dizaine de jours assez tranquilles à Siem Reap, je n’avais pas très envie de faire plus de douze heures de bus pour se rendre aux 4 000 îles au sud du Laos. Heureusement, Sylvie ma compagne de voyage, était du même avis.  Nous prendrons donc un avion de LaoAirlines de Siem Reap vers Pakse, la deuxième plus grande ville du Laos.  Sylvie et moi, avons jusqu’au 15 mars environ à passer ensemble.  Elle doit retourner à Phnom Penh pour rejoindre ses amis qui termineront leur mission pour ensuite, visiter le Vietnam.  Moi, je dois me rendre à Bangkok pour prendre un avion pour Bali le 19 mars.  D’ici là, on verra…

 

Le 20 février, nous partons donc pour découvrir une partie « du Royaume du million d’éléphants », ancien nom du Laos.  L’avion part 20 minutes avant l’heure, presque vide, pour 45 minutes de vol.  C’est un avion récent, très propre et  on nous sert même un petit repas. Il y a cinq ans, j’étais venu au nord du Laos pour une dizaine de jours.  Je me souviens d’autobus délabrés et de routes dangereuses. Je me souviens aussi de la beauté des paysages, des montagnes karstiques, des rivières au fond des vallées et de la grande pauvreté des villages.  Évidemment, Luang Prabang est une ville d’exception, qui ne ressemble pas vraiment au reste du pays. Je ne sais pas grand-chose du sud du pays, sauf que les distances à parcourir sont longues et que les 4 000 îles seraient  un petit paradis où nous comptons nous reposer après cinq semaines de travail intense au Cambodge.


 
Nous pensons profiter de notre passage à Pakse pour planifier un peu notre voyage, car nous nous sommes peu vus pendant notre séjour au Cambodge.  Sylvie travaillait à Siem Reap et moi, à Phnom Penh. J’ai fait une réservation dans une guesthouse recommandée dans les guides, SalamChampa Guesthouse, qui s’est avérée un très bon choix.

 
Au  premier abord, Pakse ne paie pas de mine. D’abord, nous avons pris des informations pour des excursions au Plateau des Boloven et au Festival du Vat Phou qui se déroulera cette année du 20 au 25 février.  Dans mon guide, on dit que c’est un événement à ne pas manquer.  Coup de chance! C’est une fois par année et nous sommes dans les environs.

On essaie de connaître le programme et, même au bureau d’informations touristiques, ils ne l’ont pas.  Tout le monde nous encourage à y aller, soit à la soirée d’ouverture ou à la clôture.  La clôture est un peu loin. On ne va pas rester cinq jours à Pakse!  Allons donc pour la soirée d’ouverture dès notre premier soir.  Départ en minivan à 17h et retour à 22h. Prix?  Pas mal cher. Soit environ 17$ pour le transport, plus le prix d’entrée de 4$  Bon! On n’aura pas d’autres occasions.                 

 
Je n’oublierai pas de si tôt cette soirée.  D’abord, il fait noir. Complètement.  Je n’ai que mon téléphone pour éclairer la route en gros gravier et, je suis en « gougounes ».  On voit de la lumière dans la montagne, on dirait des chandelles.  Pas rassurant de grimper une montagne dans le noir! On marche prudemment, mais en nous demandant où est le Festival?  En arrivant à de vieilles pierres (on suppose que c’est le Vat Phou), on constate qu’il est fermé en soirée.  Il y a bien quelques projecteurs, mais rien d’exceptionnel.  On continue jusqu’aux escaliers qui conduisent aux petites lumières dans la montagne.  Quelqu’un nous dit qu’il y a un Bouddha et que c’est dangereux dans le noir.  Pas surprises! Sylvie veut aller voir, pas moi.  Je l’attends donc là.  Au retour, elle confirme qu’il y a une statut de Bouddha et que la descente est assez dangereuse.  On nous avait parlé d’une parade, d’un premier spectacle « sons et lumières » au Laos.  Rien ne ressemble à cela.  Je commence à avoir sérieusement faim et on se dirige vers des tables (un marché?) que l’on aperçoit dans une clairière.  Entre-temps, au Vat commence une « pratique », sans costume, de la représentation de ce qui doit être le « Sons et lumières », en langue lao. Vraiment pas spectaculaire. On se dirige vers la clairière et plus on approche, plus c’est bruyant.  C’est une sorte de marché avec artisans, vendeurs, restaurants, etc. avec chacun sa propre musique. On ne voit rien d’inspirant, sauf un petit kiosque où des thaïlandais du sud (région malaisienne) font des longues crêpes et une sorte de café sucré au lait Eagle Brand tout en faisant un spectacle.  Très amusant! On goûte. C’est bon!
 

                                            Le Vat Phou
 

Fatiguées, on cherche à s’asseoir et les seules chaises sont à un concours de musiques de laotiens et vietnamiens que je qualifierais… d’amateurs.  Au début, c’est drôle de voir des groupes de musiciens habillés en soldats avec un chanteur qui oublie parfois les paroles.  Après deux ou trous groupes, toujours le même modèle : quatre musiciens (guitare, basse, clavier, batterie), un chanteur, un coup de boucane au début et tous en beaux costumes de diverses armés que je ne saurais identifiée. Ça grince et je n’en peux plus.  Je me bouche les oreilles. Même pas drôle! Le fameux Festival semble commencer officiellement le 20, mais il n’y a rien.  Le 21, c’est un concours de Miss et le 22, l’ouverture officielle.  On nous a bien eu!  On doit attendre 10 heures pour revenir.  Et dire que nous pensions que c’était un festival bouddhiste avec le Vat éclairé aux chandelles et des moines qui défilent…  Ce sera peut-être le 25, mais on ne m’y reprendra plus. 

 

 

 


 

4 commentaires:

  1. Bonjour Jocelyne..
    Je suis venue dans ton blog pour avoir de tes nouvelles.. Aimes-tu le Laos ?
    Bien dommage que ce n'était pas la fête que vous espériez, mais vous avez dû surement passer un bon moment..
    J'aime bien l'expression québécoise : je suis en "gougounes" que je ne connaissais pas .. et que j'ai souvent entendu aussi par ma coéquipière.

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    1. L'excursion au Vat Phou n'a pas été intéressante du tout. Par contre, celle au Plateau des Boloven l'a été. Si j'aime le Laos? Ce n'est pas ce que je me souvenais et je ne suis pas enchantée par le sud jusqu'à maintenant. Les déplacements sont longs, lents et exténuants et il fait tellement chaud... Ça manque d'eau, de piscine... On n'arrive pas à récupérer.

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  2. j'ai beaucoup aimé te lire et me rappeller de nos péripéties de voyage dans le magnifique LAOS. Ton blog est très aidant pour les voyageurs, merci de partager! Au plaisir de se retrouver à Québec ou ailleurs dans le monde :)

    ta coéquipière Sylvie

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    1. Merci Sylvie! Ce fût un plaisir de partager ces moments avec toi. On se revoit à Québec ou au Royaume. Je recevrai tes envois du Cambodge chez moi. Tu te souviens?
      Bonne route au Vietnam!

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