lundi 2 avril 2012

Derniers jours au Cambodge

Je n'ai pas écrit depuis le 13 mars.  Moins le goût et pas toujours envie de passer des heures à écrire. Mais, ai-je vraiment eu le temps?

Depuis mon retour au Cambodge, je suis allée à Kep pour fermer le chantier.  Nous avons tout ramasser et finalement, avons laissé tout le matériel pédagogique qui devait revenir au Québec.  J'espère que le directeur a réellement compris qu'il devait le ranger pour les profs de l'année prochaine.  La première fois que je lui en ai parlé, il semblait avoir compris.  Le lendemain, j'y suis retournée, car j'avais comme une intuition...  Heureusement, il m'a dit que c'était le matériel à mettre à la bibliothèque.  Non!  Et j'ai répété.  Comme les kmers disent toujours qu'ils ont compris, on saura l'année prochaine ce qu'il a réellement compris. 

Franchement, il y en avait beaucoup de matériel, des jeux, des livres, etc.  Les profs en avaient apporté et moi aussi, j'ai aussi fait apporter des livres et autre matériel par ceux qui avaient un peu de place dans leurs bagages. Par contre, plus personne n'avait de place pour rapporter le matériel au retour.  En voyage, les bagages prennent du poids.  Moi, j'ai même acheté une valise supplémentaire pour la première fois de ma vie.  Je  ramène quelques manuels scolaires, mais aussi des kilos de poivre de Kampot, l'un des meilleurs au monde. Avis aux intéressés! 

Vendredi matin, une rencontre de bilan et projection future avec la directrice , le directeur de l'orphelinat, l'adjoint du gouverneur (je pense) et une administratrice de... (j'ai pas trop compris), l'équipe 3 de Kep, Pierre-Jacques, le coordonnateur de notre projet et moi. Tout ce beau monde était enchanté du travail fait par les trois équipes qui ont travaillé à cet orphelinat et, nous serions bienvenue l'année prochaine. Il faut dire que ça parait que nous sommes passés par là.  En plus,  de beaux liens se sont créés entre les kmers et les québécois. 

En fin d'après-midi, ce fût encore une fête avec les enfants, le personnel et les bénévoles québécois.  Nous avons encore eu l'occasion de pratiquer les danses kmers apprises lors de la première fête.  Il y avait de l'émotion et des larmes lors des adieux.  Ce peuple joyeux est très attachant.

Je suis ensuite revenue à Phnom Penh pour une dizaine de jours pour finaliser mon travail.  Nous projetons revenir l'année prochaine à Phnom Penh en plus de Kep. Il y a beaucoup de travail de rénovation à faire, mais pour l'enseignement du français, chaque centre a sa façon de faire.  Aussi, je voulais retourner dans les centres pour assister aux cours et comprendre le fonctionnement des bibliothèques.  Mon but est de préciser la tâche qui attendrait les enseignantes qui viendront à Phnom Penh.  Ce n'est pas évident.  Ce que j'ai vu cette année pourrait ne plus exister l'année prochaine.  Il est question de cesser les cours de français, car les professeurs ne correspondent pas aux attentes d'Aspeca. Il est vrai que je me suis endormie lors d'un cours... Donc, il faut tenir compte de toutes les possibilités avant de faire une offre de service.

J'ai trouvé un hôtel près des centres où nous pensons intervenir. J'ai visité l'Institut français où nous pourrions emprunter du matériel (livres, CD, DVD, matériel pédagogique).  Il y a une librairie avec beaucoup de matériel pédagogique, des films, un restaurant... Bref! Un endroit intéressant à fréquenter pour des résidents francophones.  Je suis partie en banlieu pour la fin de semaine dans un resort français qui a une belle piscine, histoire de trouver un lieu de fraîcheur pour les bénévoles qui seraient en ville. J'ai passé ainsi une dizaine de jours seules à Phnom Penh avant le retour de l'équipe 3 qui étaient parties à Siem Reap avec Pierre-Jacques pour le volet culturel du séjour. 

Après leur départ, je suis restée avec Pierre-Jacques pour accueillir notre principal donateur, le président du Club Rotary de Rivière-du-Loup. Lui et sa compagne étaient très sympathiques et ce fût pour moi deux journées agréables.  Je n'étais pas vraiment pressée de repartir seule, en vacances cette fois pour Sihanoukville. J'en ai profité pour retourner visiter The Killing Fields, le camp d'exécution des suppliciés des Kmers rouges.  Cette année, il y a des audio-guides qui racontent les événements  et des témoignages touchants de victimes dans une excellente traduction en français. Extrêmement troublant!

Nous sommes donc partis en même temps, eux pour Siem Reap et moi, pour Sihanoukville pour six jours de repos au bord de la mer.  J'avais choisi un hôtel avec piscine, mais avec la plage, ce n'était pas vraiment utile.  Par contre, ma chambre était la plus propre que j'ai eu ici.  J'ai donc passé beaucoup de temps à lire et à me baigner sur la plage, toujours au même endroit, le même que j'avais adopté depuis l'année dernière.  Les chaises longues sont plus propres qu'ailleurs. Être une habituée de l'endroit, facilite les choses quand on est seule et que l'on veut aller marcher, ou se baigner.  J'avais l'impression que le jeune garçon du restaurant avait un oeil sur mes choses.  Je lui ai donné des cours de français, corrigé son devoir d'anglais et j'ai bien ri en essayant de lui enseigner la chanson de l'alphabet.  Il faussait tellement... Nous avons bien rigolé.  Il m'a enregistré et je l'ai vu travailler tout l'après-midi avec les écouteurs sur les oreilles.  J'ai pensé que ce n'est pas chez nous que nous verrions un garçon d'environ quatorze ans qui travaille,  prendre tous les moyens du bord pour apprendre les langues étrangères. J'ai fait aussi plus ample connaissance avec Phella, la jeune fille de qui j'achète un fruit à tous les jours (la même que l'année dernière), ainsi qu'avec Pay, une femme qui fait des massages, pédicure et manucure, comme bien d'autres, sur la plage.  Chaque histoire me fait réaliser combien nous avons la vie facile chez nous.  Imaginez, travailler de 8h à 17h et même plus tous les jours au soleil et habillé chaudement pour ne pas exposer le moindre bout de peau au soleil.  Les cambodgiens ont la peau plus foncée que les autres peuples de la région et, aiment la peau claire.  Donc, grand chapeau, col roulé, manches longues et gants.  Les femmes se baignent habillées.

Je me suis faite une amie franco-kmer qui était toute seule aussi. Elle vit à Paris et nous avons beaucoup échangé.  Sa mère, son père et leurs sept enfants ont fui en Thaïlande à pied quand Phnom Penh a été vidée par les Kmers rouges.  Ensuite, la France les a accueilli. Le père est resté en Thaïlande et elle l'a revu pour la première fois, il y a 6 ans.  C'était une famille très à l'aise qui a dû tout abandonné pour sauver leurs vies.  Une histoire parmi tant d'autres.  J'en ai entendu plusieurs, toutes plus tristes les unes que les autres.  Certains sentent le besoin de parler, d'autres gardent le secret. Nous, on se demande comment ils peuvent continuer à vivre après des traumatistes semblables.  Pol Pot était un tyran de la pire espèce, son  idole était Hitler et il a fait pire.  Oui, on n'exécutait pas le peuple dans des chambres à gaz, mais avec des outils agricoles après les pires tortures.  Évidemment, aucune nourriture ne leur était donnée.

De retour à Phnom Penh pour la dernière fois, j'y retrouve cette fois deux couples qui arrivent du Myanmar, ainsi que Pierre-Jacques qui se retrouvera définitivement seul après notre départ aujourd'hui.

Nous quittons Phnom Penh ce soir à 23h30 pour Séoul.  Ensuite, ce sera Séoul-Toronto pour un vol de 14 heures et finalement, je reviendrai à Québec mardi en fin d'après-midi.

Finalement, je pense que je n'ai pas eu le temps d'écrire et j'espère mettre des photos et autres articles bientôt.  Mais aurais-je le temps à Québec?  Ce qui m'attend est la routine que vous vivez tous. Donc, rapport d'impôt d'abord.  Il me faudra ouvrir le courrier de presque trois mois, classer les factures, reçus, etc.  Lavage, ménage, courses, cuisiner, pneus d'hiver à changer, changer les vêtements de saison, etc.... Et retrouver mes deux beaux minous à gâter!  La vie normale quoi! 
Il faudra m'y faire.

mardi 13 mars 2012

Thaïlande - Cambodge

Il y a longtemps que je n'ai pas écrit. Je n'ai pas eu beaucoup de temps car j'ai voyagé.  Et comme c'est toujours long ici... De plus, on dirait que j'ai moins envie d'écrire.  J'ai l'impression de parler toute seule car il n'y a presque pas de commentaires. C'est stimulant d'avoir des échanges. 

J'ai roulé ma valise depuis Bangkok. Je suis descendue par la côte est du golfe de Thaïlande jusqu'au sud, à Trat où j'ai passé deux nuits. J'ai traversé la frontière et me suis dirigée à Sihanoukville pour deux nuits. Ensuite, je suis allée à Kep pour fermer notre chantier là-bas pour cette année.  Je suis ensuite revenue avec le dernier groupe et Pierre-Jacques sur Phnom Penh. Ils sont repartis le lendemain pour Battambang et Siem Reap, alors que je reste toute seule pour une dizaine de jours pour travailler sur le projet 2013.

 J'ai eu de la chance à Trat près de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.  C'était le dernier soir d'un marché spécial sur la rue de ma guesthouse en souvenir de l'ancien site du marché.  Il y a plusieurs marchés supposément intéressants à Trat, mais celui-là m'a bien occupé et intéressé toute la soirée de dimanche. Aussi, je n'ai pas vu les autres.  Je pense que tout Trat était là en famille.  J'ai vu plus de sourires à Trat qu'en huit jours  à Bangkok! Les gens semblaient heureux et s'amusaient beaucoup.  Il y avait évidemment des kiosques de nourriture partout.  Un peu de tout et on pouvait facilement acheter en petites bouchées pour goutter. Il y avait aussi des spectacles généralement amateurs de danse, de chants, d'ombres chinoises et de marionnettes.  Pour moi, ce fût le plus intéressant et amusant de voir les marionnettes à tiges manipulées par trois personnes qui dansent aussi. Ce spectacle était le plus professionnel et vraiment drôle.  Les gens se sont vraiment amusés avec les marionnettes lorsqu'elles sont descendues recueillir de l'argent dans la foule. Malheureusement, je n'avais pas mon appareil photos avec moi.  Il ne faut jamais partir sans, mais.... Ça m'arrive pour alléger le sac.

J'ai fait une belle promenade à vélo à Trat le lendemain malgré la chaleur intense.  Presque 40 degrés selon ma voisine de chambre.  J'ai failli retourner quand j'ai vu une toute petite colline à monter pour atteindre le wat où je me dirigeais.  J'ai pris mon courage  à deux mains et cela m'a permis de constater combien il fait plus frais dans une cour de wat qu'ailleurs.  Une bouffée de fraîcheur indispensable avant de retourner. J'ai donc visité tous les wats que j'ai aperçu dans cette petite ville étouffante malgré le golfe tout près.




J'ai acheté un billet de bus à ma guesthouse de Trat jusqu'à Sihanoukville, car je pensais que ce serait plus simple pour changer de pays. Les frontières terrestres du Cambodge n'ont pas une réputation de facilité.  Je suis partie de la guesthouse à 9h et je suis arrivée à Sihanoukville à 18h.  Parfois, je me demandais comment j'avais pu me rendre où j'étais.  Cela n'a pas été facile.  Ce fût un peu stressant après la frontière pour retrouver mon transport et ce fût très difficile de voyager de la frontière à SKV dans un vieux bus complet, sans climatisation et sur une route assez mauvaise.

Gare de bus à Trat, Thaïlande

Gare de bus à Koh Khong, Cambodge

J'ai pu me rendre compte de la grande différence entre la Thaïlande et le Cambodge.  En Thaïlande les routes sont belles, beaucoup plus qu'au Québec.  Au Cambodge, ça ressemble aux routes du Québec au printemps, quand c'est plein de nids de poules.  En Thaïlande, il y a de vrais gares de bus avec des bus récents, climatisés et des bancs  pour les voyageurs.  Au Cambodge, la gare est un terrain vague poussiéreux, où j'ai pu m'assoir sur un lit en bois qui servait de banc.  Les bus, comme je l'ai dit, vieux et sans clim.  Les routes vont avec les bus. 

La Thaïlande semble riche et le Cambodge pauvre!

jeudi 1 mars 2012

Le 930 à Bangkok

En trois jours à l'Atlanta, nous avons faits quelques sorties à trois.  D'abord dimanche, nous sommes allés au Chatuchak Weekend Market, un énorme marché du dimanche.  Pierre et moi connaissions, mais nous voulions y amener John qui en est à son premier voyage en Asie.  Nous avons donc pris le Skytrain qui est à 5 minutes de notre hôtel. Nous y sommes restés environ 3 heures, car c'est très fatigant avec cette chaleur.  Cela m'a permis de voir un coin que je ne connaissais pas.  Lorsque j'y venais en taxi de Khaosan, j'arrivais dans un autre secteur.  Pour moi, c'est comme un gros marché aux puces et, comme je n'aime pas trop magasiner, une demi-journée est suffisante.  Ma valise est déjà lourde et pleine, donc pas question d'acheter maintenant. Désolée Louis!  Les souvenirs, ce sera pour la fin du voyage, donc à Phom Penh d'où je prends l'avion de retour dans un mois.

Lundi, je pars avec John pour aller dans le quartier Khaosan.  Nous prenons le Skytrain jusqu'au Central Pier, l'ambarcadère où nous prenons une navette qui nous mène au Bamglaphoo Pier.  En tout, cela nous a pris presque une heure. J'aime beaucoup ces voyages  en bateau sur le Chao Phraya où l'on peut voir les monuments historiques, tels le Palais Royal, le Wat Arun, mais aussi de beaux immeubles modernes qui côtoient les bicoques au bord du fleuve où vivent encore des familles pauvres.  Tout ça pour 15 baths (50 cents). Et je ne parle pas de la clientèle très variée sur le bateau. Comme il y a des navettes spéciales pour touristes,  celle-ci compte beaucoup de locaux. Nous marchons donc sur Rambuttri et Khaosan Rd en arrêtant dans quelques guesthouses que je connnais pour y réserver une chambre après le départ de John.  Je veux revenir dans ce quartier que je connais bien pour préparer la suite de mon séjour en  Thaïlande.  J'amène John dans un petit resto où l'on mange des Falafels végétariens que j'aime bien et je réserve finalement au Ban Sabaï, guesthouse où j'ai logé quelques fois et qui est nettement moins cher que les autres visitées. Nous revenons sur Sukkumvit par le même moyen en fin d'après-midi. La piscine est bienvenue après cette petite virée dans les vieux quartiers.

Mardi, pendant que John travaillait à ses publications et photos, je suis allée au Siam Paragon avec Pierre, un grand centre commercial moderne où l'on trouve de belles boutiques et objets de luxe.  Il y a aussi un cinéma.  Bon! Pour moi, c'est un peu Place Laurier et après une heure, je n'en peux plus.  Pierre aussi.  Nous avons donc fait un tour d'escaliers roulants pour voir les étages, sans entrer dans les boutiques et nous avons un peu traîné dans une sorte de supermarché où nous avons goûté à plein de petites bouchés.  Nous nous sommes un peu attardés devant les vitrines de voitures sports. Chez nous, elles ne sont pas dans les centres d'achats. À l'extérieur, nous avons un peu cherché les jeunes designers qui rêvent de vendre un jour au Siam Paragon, mais avec la chaleur, nous n'avons pas beaucoup insisté.  Ce sera pour une autre fois peut-être.  Il faut dire qu'avec 35 degrés en ville et avec un lourd traffic, on a plutôt envie d'être à la piscine en après-midi.  Et c'est ce que nous avons fait tous les jours.  La piscine est presque devenue un critère indispensable pour moi, car impossible de visiter avec une telle chaleur. Il faut dire que j'ai changé de dizaines en février...  Ça se fait sentir.

Tous les soirs, Pierre nous a amené dans un restaurant différent du secteur.  Après,  je rentrais toujours me coucher.  Parfois, les gars s'attardaient dans un pub ou un bar.  Je tombe de sommeil vraiment tôt maintenant, contrairement à mes habitudes au Québec.

John a quitté pour Montréal très tôt le 29.  Pierre s'est enfermé dans un chic hôtel face à l'Atlanta pour cesser de fumer et moi, j'ai pris un taxi pour Khaosan.  Nos routes se séparent ici.  Après plus de deux semaines à voyager et célébrer avec mes vieux amis, je me retrouve seule.  Encore un mois devant moi et un autre défi m'attend.

Je suis reconnaissante à John d'avoir fait le voyage pour venir fêter nos anniversaires loin des lieux habituels!  Je n'oublierai jamais ça.  Merci à Pierre d'avoir partager avec nous des endroits qu'il connaissait ou bien qu'il trouvait grâce à ses contacts et talents de chercheurs. Je suis chanceuse et heureuse d'avoir des amis tels que ceux-là depuis trente ans.  Une autre page à ajouter à notre album de souvenirs communs du 930*!
Rendez-vous pour nos 70 ans... aux Résidences Soleil!!! Invitation de Pierre.

* Le 930, fait référence à l'adresse de la grande maison que nous avons partagé en groupe de six au début des années 80.  Plusieurs colocs ont continué à se fréquenter, dont les trois aînés qui se sont retrouvés en Asie cette année.

dimanche 26 février 2012

Atlanta de Bangkok



Le voyage en minibus de Cha Am vers Bangkok s’est fait en deux heures et nous sommes arrivés à l’hôtel Atlanta en début d’après-midi.  Cet hôtel « vintage » construit en 1952 est l’endroit idéal pour nous trois qui fêtons également nos 60 ans cette année. C’est une institution cet endroit! Encore la propriété du fils du médecin allemand qui l’a créé, la femme  très âgée du fondateur semble y habiter encore.   Il y a la première piscine construite à Bangkok, parait-il, mais cet ancien hôtel luxueux a perdu de son lustre.  Les chambres et la piscine auraient bien besoin d’être rafraîchies. Nous occupons une suite familiale avec deux grandes chambres, une salle de bain désuète et un petit boudoir tristounet. En dehors des chambres climatisées, la ventilation est dite « naturelle », c’est-à-dire étouffante à mon point de vue.  L’entrée par contre, est vraiment photogénique.  Mieux en photos qu’en réalité, elle a fait souvent les magazines.   Ne vient pas qui veut à cet endroit cependant!  Il faut compléter un questionnaire, réserver par fax et respecter toutes sortes de règlements d’un autre âge.  « Complaints not permitted » est bien écrit en toutes lettres à plusieurs endroits. Une visite du site Internet vaut la peine.


J’avais réservé lors de mon premier voyage en 2008, mais j’avais finalement choisi de me rendre dans Khaosan, le quartier des routards, pour mon baptême de Bangkok.  Par contre, Pierre qui avait vu les photos de l’hôtel, s’est mis à rêver de Bangkok.  Il en est à son deuxième voyage maintenant et est un habitué de l’hôtel. Hier, il nous a entraîné dans le quartier Nana à deux minutes d’ici pour voir le spectacle des « sexpats », comme il dit.  Partout des jeunes et moins jeunes femmes courte vêtues attendent les clients dans les bars et sur la rue.  Je n’avais pas mis ça sur ma liste de choses à voir à Bangkok, mais ce sera fait. La prostitution, ça me fait pitié et je ne tiens pas à voir ça.  C’est comme les moignons.






                                 Chats (peut-être plus) et chiens sont heureux à l'Atlanta.








Des livres qui ont été écrits à l'Atlanta, car les artistes et auteurs sont bienvenus.
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Thaïlande selon John

 
Atlanta in Bangkok? How did we get there?

We left Cha-am in a minibus. It was almost full so the three of us had
the pleasure of sharing the back row. It is a relatively new Toyota
minibus, as most of them are. There are three rows of three seats and
then our four seats. Our row is slightly higher, high enough to block
a comfortable view of the passing countryside. There are also 2 seats
next to the driver and all are full except for the fourth seat next to
us. An older man arrives with a boy of about five. The driver
convinces the lady sitting closest to the door to share a front seat
so that the man takes her place and the 5 year old boy sits on the
baggage in the passage. The boy wants to stay near his dad.

His dad is an Englishman in his late fifties or sixties and the boy a
very smiling mix of Thai and English. He seems to master both
languages easily and chats away with the woman and girls in the row in
front of us. He almost never stops, clearly a charmer, not
rambuncious, just a talker and charmer. Most of the Thai children we
see seem to be like that, it is rare to see tantrums or scenes.

We stopped several times to let out or take on a passenger. The three
of us are happy to be able to keep the free seat. There is a reason
why the last row was empty however. If our job was to create a map of
all of the bumpy spots on the road we had the best seats. The driver
was very attentive to his job and clearly wanted to arrive as quickly
as possible, road conditions notwithstanding. We therefore had the
pleasure of bouncing from seat to ceiling to seat on a regular basis.

One of our stops was for LPG. An amazing thing is the attention to the
environment; our bus is fueled by LPG as are most of the taxis and
trucks. A fill up takes longer here than it would at a gas station.
The trucks have several rows of tanks just behind the cab. The tanks
are horizontaly placed along the width of the truck. Don't know where
our tanks are located, the filling hose is plugged in under the hood.

The stop itself is very clean, the usual food stalls and a toilet
building with urinals along the back wall. There are chocolate bars
and soft drinks but fresh fruit and Thai dishes dominate.

We arrive at the Victory Monument, don't know from what war, Jurg is
not here to ask the question as he did for the tower in Berlin. We
jump in a taxi for the hotel we have booked, the Atlanta.

The Atlanta is a mythic hotel in Bangkok on Soi 2, Sukhumvit Rd. It is
located in a chic part of town where many of the high-end hotels are
located. It was founded in - drum roll please - 1952 as were we three.
At its opening it was the first to have a pool among other things.
Its fonder, Dr. Max Henn, a Berliner (the citizen not the doughnut)
helped to create Thailand as a tourist destination. His view of
tourism was different to what too much Thai tourism has become; sexual
tourism. The hotel clearly announces its colours: "Sex Tourists are
not Welcome" at the front door. To get them to accept our
reservations Pierre had to complete a form that asks question on our
preferences and lifestyle. It is also clearly stated in several
locations "Complaints not permitted".

The hotel is now a "budget" hotel. At its height it was very chic and
a fashionable destination. The art-deco mood is everywhere, especially
in the entrance hall and stairway. The floods in the sixties and
seventies, the construction of a major highway right behind it and the
management style all contributed to its decline. The pool is a little
worse for wear but functional and surrounded with overgrown palm and
other tropical plants. The outside common area also includes two
turtle ponds with an old mating pair (Mr. is 21 inches long) and their
progeny. The rooms are clean, the bathroom could do with some work
but all in all it is a comfortable environment. We took a 2-bedroom
suite with bathroom for 1,800B ($60).

The hotel restaurant is also very unique. The three copies of the
menu are copiously annotated with information on the hotel and the
food. Quite reasonable and quite good.

The neighbourhood of the hotel includes a major sexpat area with many
bars and restaurants catering to their business. Large numbers of
young girls are present and even more mostly older men. Clearly a
major business activity. Another nearby Soi (street) hosts the arab
area - the juxtaposition of the girls in short black skirts with
plunging necklines and the women in nijabs is extreme. We ate a very
good salad plate in an Arab restaurant.

The contrast between our quiet Cha-am beach road and the huge city
that is Bangkok is striking. Bangkok is a very modern city, huge
highrises are everywhere as is an imposing system of urban highways.
To assist in dealing with the monster traffic jams, BKK has now a very
modern metro line and two Skytrain lines. I am sure that the Bangkok
Metro is Jurg's favorite metro in the world, one of its terminus
stations is named "Bang Sue".

Yesterday we had a very full day. We took the Skytrain to the
Chatuchak market for the morning. If you can't find it at Chatuchak it
doesn't exist. Amazing, huge, fascinating, wonderful, ... there are
not enough superlatives to describe it. We had lunch then took the
Metro back to the hotel for a swim. Both the Sytrain and the Metro
are modern, spacious and well cooled. One suffers a thermic shock
crossing the doorway as you go from 34C to about 24C.

After our swim we took a taxi to the 87-story tallest building in BKK.
The views of the city as twilight turned to night are breathtaking. We
then took another taxi to "Cabbages and Condoms" restaurant for
supper. This is operated by an NGO which did major campaigns for
contraception to control population growth and stop AIDS. The
restaurant decor is in line with the theme; lampshades and mannequins
dressed up in costumes made of multi-coloured condoms (Santa Condom,
Tiger Woods Condom, ...). They give you condoms instead of mints with
the bill. Way over the top and the food was very ordinary. Not
recommended.

Pierre and I had a nightcap in the "Bamboo Bar" which featured live music.

This morning Jocelyne and I took the Skytrain to the riverside, then a
ferry to the Khaosan/Rambuttin "backpacker" area. The ferry ride is
always great but the contrast with the Skytrain made it even better.
The river itself is full of passenger ferry boats and big barges. The
riverside is extremely varied with shanty towns, major commercial
buildings, hotel bars, churches, the university, Temples, parks, ...

The ferry itself is a long, narrow affair which weaves its way thru
the boat traffic and regularly stops at one of the many docks lining
the riverside. The driver is at the front and the entrance/exit is as
the back. There is a complex whistle code for the guy at the back who
signals to the captain to go forward or back as the boat approachs the
dock. The guy hooks a single looped rope over the dock post then
whistles to the captain to reverse engines which keeps one side of the
boat rear end snuggled agaist the dock. Once the passenger
entrance/exit traffic is finished he whistles again, the captain does
a forward engine, the guy unhooks the rope and, Bob's your uncle,
we're off to the next stop. Our 20 minute ride cost us each 15B or
$0.50. Very good bang for the buck.

We walked around the area, Jocelyne booked a hotel for the rest of her
vacation, we ate lunch (falafel and humus with beer), walked some
more, had another beer then took the reverse route - ferry then
Skytrain - back to the hotel pool. A word to the wise: stay away from
Thai wine. Pierre very kindly had a bottle of white waiting for us at
poolside. The three of us managed to finish it but didn't even
consider ordering a second. That says it all!

Tonight we ate at a local Irish pub - Bully's - on Sukhumvit. Not bad.

Hope I haven't run on too long. It is now 11:15pm on my next to last
day in BKK. One more day then off to YUL.

John

samedi 25 février 2012

Vacances à la plage et fête de Pierre

Quelques jours à la plage m’ont permis de me reposer.  Les déplacements sont généralement longs et fatigants en Asie et, j’ai beaucoup bougé en un mois.   La Tony Guesthouse de Cha Am est vraiment un excellent endroit.  J’aurais bien passé toute la journée dans ma belle chambre cependant, quand je voyais le soleil orangé se pointer à travers les arbres, je me levais aussitôt pour profiter du meilleur moment de la journée.  Tous les matins, je suis donc allée marcher sur la plage avant l’achalandage.  Quelques chiens, quelques promeneurs scandinaves, quelques travailleurs nettoyant leur coin de plage avant d’installer les chaises et parasols et parfois quelques jeunes touristes qui se photographiaient sur la plage…voilà le portrait de Cha Am au petit matin.

 J’aime bien me promener seule sans but précis.  Ce que j’aime encore plus, c’est de pouvoir partir explorer les environs à bicyclette.  Il y a une belle campagne du côté nord, avec de petites fermettes, des maisons fleuries qui donnent sur la rivière et une grande école que j’ai observée un bon moment.  Je rode souvent autour des écoles pour écouter les enfants qui répètent tous ensemble.  Ce ne sont pas les mêmes sons que chez nous où l’on n’apprend plus  rien par coeur.  Les chiens qui semblent attendre la fin des classes est aussi quelque chose qui n’existe pas chez nous. J’ai assisté deux fois à la sortie des enfants de l’école de Cha Am.  La première fois, je remarquais que tous, filles et garçons, portaient le même uniforme, soit un pantalon et T-shirt de la même couleur. Ça ressemble à un ensemble de sport.  Cependant, vendredi ils étaient habillés comme des enfants d’une école privée de chez nous.  Les filles portaient une jupe et les garçons un pantalon court avec une chemise à manches courtes de la même couleur que les filles.  On avait mis des chaises sur la grande terrasse en dessous des salles de classe du grand bâtiment. Ça semblait une journée spéciale.  Peut-être la fin d’année scolaire?  En 2008, à la même époque c’était la fin de l’année scolaire.  Vendredi et samedi, de nombreux autobus à deux étages pleins d’adolescents sont arrivés.  J’ai pensé que c’était leur après bal de la fin du secondaire…

J’ai bien aimé revoir le port avec ses bateaux colorés et les gens qui habitent tout près.  Il y a de grands restaurants où les groupes de thaïlandais viennent  manger des fruits de mer les fins de semaine.  L’an passé, nous y avions mangé un soir de pleine lune.  Les karaoké y étaient aussi très populaires.  Je regrette de ne pas y être retournée pour manger cette année.

Comme John était malade pendant les premiers jours, nous n’avons pas trop bougé, sauf pour le marché du mercredi à la gare de train.  Un gros marché très animé!  Pierre et moi y sommes allés en moto.

Nous allons au même coin de plage que l’an dernier qui est situé en face de notre guesthouse. La locatrice de chaises m’a même remis un petit souvenir pour chacun de nous trois lorsque je lui ai dit que nous quittions samedi. Nous nous sommes dit : « À l’année prochaine! »  On verra…

















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Pour son anniversaire, Pierre avait cherché  un endroit qui lui plairait. Il a déniché un grand restaurant dans un jardin avec un petit orchestre qui jouait de la musique des années 70.  C’est très populaire en Thaïlande.  Nous sommes allés à ce restaurant en vélo et la soirée fût très agréable.  La nourriture, le vin et le service étaient excellents au Seakaab.  Probablement que pour le retour, nous dépassions la limite d’alcool permis pour conduire, mais… nous nous sommes rendus sans mal à notre guesthouse.  Après une petite visite au Paradise, le bar à côté de notre gh, pour une partie de Domino,  je n’ai pas eu de difficulté à m’endormir après cette dernière journée à Cha Am bien remplie.

mardi 21 février 2012

Cha Am, Thaïlande

Le voyage vers la Thailande s'est fait facilement.  En avion, c'est beaucoup moins fatiguant qu'en bus.  Au moins, l'attente pour les bureaux d'immigration se fait à l'intérieur et au frais.  Ce qui n'est pas nécessairement le cas par voie terrestre où le soleil tape fort. À l'aéroport de Bangkok, nous avons trouvé assez rapidement le taxi envoyé par la Golden Guesthouse de Cha Am.  Il ne parlait que thai et a conduit 1500 km dans sa journée.  La route de 2 heures nous a parue longue, car le conducteur ne semblait pas voir dans le noir.  Il flashait ses lumières quand il ne suivait pas une voiture.  J'ai encore fait une petite prière... et pourtant ce n'était pas parce que la route était dangereuse.  Au contraire, la route est plus belle que la 20. Nous sommes finalement arrivés sains et saufs vers 10h30 dans une rue de bars à filles, à ce que j'ai pu voir.  Les chambres rénovées étaient propres et très belles, mais l'accueil et la réception assez ordinaires.  J'étais déçue de me retrouver au centre de Cha Am. L'an dernier, nous y avons passé quelques jours au début du voyage.  L'hôtel que je connaissais ne semble plus en opération et n'a pas répondu à mes tentatives de contact.  Nous avons donc réservé d'après des commentaires de voyageurs satisfaits (qui doivent fréquenter les bars, à mon avis).

Mardi matin, je me loue donc un vélo et je pars avec Pierre en direction de mon ancien hôtel au bout de la grande rue parallèle à la plage.  Cette section de Cha Am nous avait beaucoup plue l'année dernière parce que c'est plus tranquille, la plage en face est plus large et surtout moins fréquentée qu'au centre où c'est plein de vieux norvégiens. En fait, la région de Cha Am et Hua Hin, quoiqu'on dise que ce sont les thais de Bangkok qui viennent y manger des fruits de mer les fins de semaine, est bondée de scandinaves.  Ils sont nombreux et plutôt vieux.  Je pense que nous baissons la moyenne d'âge sur la plage, c'est tout dire. La Frontbeach guesthouse a changé de nom et de propriétaire; c'est beaucoup moins accueillant.  Nous visitons la guesthouse voisine, le Tony House, où les chambres sont plus spacieuses, très propres et avec balcon donnant sur la plage.  Je négocie un peu le prix des trois chambres avec vue, mais on refuse.  Pierre pense qu'on n'obtiendra rien.  Je propose de partir et ... la dame nous rappelle et nous propose un prix légèrement moindre, 700 au lieu de 800 baths par chambre.  Pierre est très mal à l'aise de quitter l'autre guesthouse que nous avions réservée pour 5 nuits.  Moi-aussi, mais quand on n'a pas pu visiter avant de louer, c'est fréquent que les gens changent.  J'aurais donc la tâche de prévenir le propriétaire français pas trop sympathique, que nous partons.  Finalement, c'est à sa femme thai que j'explique que nous aimons beaucoup leur guesthouse, mais pas la rue, et que nous désirons quitter pour un endroit plus calme.  Elle va réveiller Patrick qui nous dit qu'il ne nous retient pas.  On fait nos bagages et on part aussitôt en moto vers nos nouveaux quatiers.  Je suis vraiment contente.  Ici, je me sens bien dans ma belle grande chambre avec vue sur la plage.   C'est vraiment confortable et les gens sont très gentils.  Ils ne parlent pas vraiment anglais, mais on se comprend.  Avec des gestes, des sourires, on obtient ce qu'on veut. Hier, j'ai même fait réparer ma toilette qui n'avait pas d'eau dans le réservoir.  La dame est venue changer le robinet de la douchette... (je n'ai pas trop compris le rapport), mais ça marche. Et tout ça, moi en anglais, elle en thai...

Après un après-midi à la plage, à lire et à me baigner, je me sens enfin en vacances. La locatrice de chaises de plage m'a reconnu.  Elle se souvient que j'étais venues l'année dernière et elle nous dit que demain mercredi, il n'y aurait pas de services de location de chaises et de parasols à la plage.  Ça doit être leur jour de congé.  Il reste les arbres, la plage et la mer tout de même. On fera autre chose.

lundi 20 février 2012

Trois jours à Phnom Penh

De retour encore une fois à Phnom Penh pour trois jours.  Cela devrait être suffisant pour que John puisse visiter l'essentiel de la capitale et nous quitterons le pays pour la Thailande en .avion le 20 février, jour de la fin de mon visa.  Déjà un mois que je suis ici et j'ai fait du millage, j'ai un an de plus et changé de dizaine...

Changement d'hôtel cette fois.  Comme je ne suis plus en mission, je n'ai plus à habiter les hôtels "officiels" avec lesquels nous avons une entente et un prix négocié.  Cela me permettra donc de connaitre un autre coin, quoique... Le City Center Hotel sur la rue 130 est  à 10 minutes de la rue 172 que je connais bien, donc j'y retourne pour mes petites habitudes: massage, books store, restaurants et pour dire bonjour à la famille du Super Star Hotel.  Trois générations d'une famille cambodgienne tiennent l'hôtel et un nouveau bébé est né le 14 février.  Je le verrai peut-être lorsque je reviendrai à Phnom Penh en mars.  La mère et le bébé sont dans la famille de la maman et le père Dora est au travail. Je n'aime pas tellement les chambres, mais je me suis attachée à la famille et aux employés.  Ils sont serviables et très gentils.

Nous laissons John visiter seul les monuments classiques soit, le Musée nationnal et le Palais royal.  Je les ai visité l'année dernière. Par contre, je veux retourner au Musée du génocile Tuol Sleng, ou le S-21, car je n'ai pas eu le courage de le visiter au complet l'année dernière.  L'ambiance oppressante qui y règne m'avait suffit après la visite du Killing Fields (l'endroit où l'on amenait les prisonniers, hommes, femmes et enfants du S-21, après les tortures pour les exterminer de façon barbare).

Donc, j'y suis retournée et j'ai fait le tour cette fois.  L'ambiance est toujours aussi oppressante et ne peut laisser personne indifférent.  L'observation des visiteurs en dit long. Les gens sont silencieux et extrêmement songeurs.  Lorsqu'on constate l'inhumanité et l'extrême frutalité qu'ont utilisé les kmers rouges (souvent très jeunes) envers leur peuple, ça fait peur. Quand je rencontre des kmers âgés de plus de 40 ans, je me demande souvent de quel côté ils étaient pendant le génocide.  Victimes ou bourreaux? Après tout, très peu ont été accusé et certains sont même membres du gouvernement.  Le premier ministre est même un kmer rouge repenti... Ce pays a énormément souffert et s'en sort encore difficilement. Malgré des signes de richesse et de développement, la pauvreté est très manifeste en ville comme à la campagne. Malgré tout, les gens sont généralement souriants et très gentils; ils sont très attachants.  Après un mois au pays, c'est toutefois avec un certain soulagement que je prends des vacances à l'extérieur. Je trouve encore difficile de côtoyer les mendiants qui supplient, surtout quand je suis entrain de manger.  On ne peut donner à tous et même si on dit et écrit partout que l'on ne doit pas acheter ou donner de l'argent aux enfants, je ne peux faire autrement que de me sentir "cheap" quand je baisse les yeux et que je fais semblant de ne pas les voir. Même si je suis là pour aider comme bénévole, je n'ai aucunement le sentiment de générosité.  Je me sens privilégiée et ...cheap quand je négocie pour faire baisser les prix,  quand je donne 500 riels à un handicapé, quand je vois le chauffeur de tuk tuk qui me surveille toute la matinée parce qu'il sait que nous aurons besoin d'un chauffeur pour nous conduire à l'aéroport. Vraiment,  je ne me suis pas habituée à la misère! Et je ne suis pas certaine de le souhaiter.

vendredi 17 février 2012

Battambang

Je commence mes vacances quelques jours avant ma planification pour suivre mes amis. Nous quittons Siem Reap le 15 février pour une courte halte à Battambang, du côté ouest du lac Tonle Sap.  On recommande souvent de la faire en bateau pour voir les villages flottants, mais à la fin de la saison sèche comme maintenant, ça peut devenir galère, comme disent les français.  Il faut pousser le bateau et ce qui devrait prendre 5 ou 6 heures en prend facilement 3 ou 4 de plus.  Donc, on prend le bus pour environ 5 heures de route.  La route est bonne et le paysage est différent de celle du côté est du lac.  On y voit plus de plantations d'arbres et pas seulement des riziaires sèches.

Battambang est la deuxième ville en importance du Cambodge, mais n'est pas très touristique.  C'est une petite ville avec un marché central assez intéressant et de beaux immeubles coloniaux.  La rivière est assez basse, on ne regrette pas le bateau...  On nous suggère le bambou train pour une ballade inconfortable à la campagne et la visite de temples à quelques kilomètres de la ville.  Pierre nous propose plutôt de faire une promenade à bicyclette et moi, j'aimerais assister au spectacle de circle donné par les enfants pauvres formés par le Phare, une ONG qui fait un travail d'éducation des arts.  On en dit beaucoup de bien.  Je ne désire pas visiter l'orphelinat Aspeca qui n'a pas besoin de notre collaboration car elle semble être exemplaire.  Lorsqu'on en parle chez Aspeca, c'est toujours pour la citer en exemple. Et puis, je suis en vacances...

Nous louons des vélos pour visiter la ville.  Pas trop de traffic, donc c'est plus agréable.  Nous découvrons des immeubles intéressants, le Musée, quelques Wats et restaurants pour des pauses obligatoires.  C'est qu'il fait au moins 35 degrés.  Chez moi, je ne fais jamais de vélo quand il fait aussi chaud, mais ici, c'est toujours aussi chaud.  Donc, faut faire avec! Nous sommes invités à assister à une bénédiction privée dans un wat par une cambodgienne francophone avec un groupe de français.  Elle semble mariée avec un français et veut revoir certains lieux.  C'est intéressant de pouvoir vivre cette expérience.  Le moine qui est assis sous un énorme portrait de lui-même, examine et parle des offrandes et récite ensuite des prières.  À la fin, il semble prendre un malin plaisir à arroser copieusement la femme pour les bénédictions.  Un homme qui semble très pieux entame un chant.  Le tout est assez court, environ 15 minutes.  Ouf! Bien contente, car on n'a pas l'habitude de rester assis par terre avec les jambes repliées sur le côté pour ne pas pointer les pieds vers le bouddha. J'ai déjà vécu une cérémonie semblable en Thailande, mais qui avait duré plus d'une heure.  Ça, c'est la religion bouddhiste et non la philosophie. Ça nous rappelle quelque chose...

En fin de journée, nous nous dirigeons au Phare assez tôt pour visiter l'exposition d'oeuvres d'art des étudiants avant le spectacle de circle.  Il y a un bar et un restaurant sur les lieux pour générer des revenus à l'association.  Le coût d'entrée de 8$ est sûrement un revenu appréciable pour cette école assez importante qui semble très active. Le spectacle sous un petit chapiteau semble à des lieux des écoles de circle québécoises bien connues. La scène est petite et le chapiteau bas, on ne s'attend pas à du trapèze.  Le décor est très minimal, une table, des chaises, des poubelles, des sacs... Finalement, la dizaine d'artistes nous présentent un spectace de qualité, où talent, humour, coopération et plaisir sont au rendez-vous. On nous annonce fièrement à la fin du spectacle que deux artistes sont acceptés à l'école du Circle du Soleil à Montréal.  On passe le chapeau pour eux... Très bonne soirée!

Notre hôtel recommandé dans le Routard est vraiment très bien.  Nous avons de grandes chambres avec des meubles pratiques et deux grandes fenêtres par chambre.  Au 4e étage, où nous occupons 3 des 4 chambres, la vue est belle.  Il y a une immense terrasse avec de gros vases dans lesquels poussent des arbustes et des arbres.  Le tout pour 16$, c'est ce qu'on appelle un excellent rapport qualité/prix. Deux jours à Battambang est suffisant pour une petite ville très tranquille finalement. 

En attendant la publication de photos, il y en a qui sont publiées régulièrement sur Facebook par notre photographe attitré.
 
 
 
 

mardi 14 février 2012

Dernier jour à Siem Reap

Ce matin, je décide de me joindre au groupe de bénévoles qui se rendent au village.  J'aimerais bien voir l'état de la construction de l'école qui avance très rapidement.  L'inauguration est prévue vers la fin de février, soit avant le départ de Jacques et Michel qui étaient responsables de la construction pour notre projet.  Comme je ne sais pas si je reviendrai ici, j'aimerais bien voir à quoi va ressembler ce bâtiment pour lequel nous sommes tous mobilisés depuis des mois. Nous avons loué une minivan que nous remplissons.  Le but du voyage est d'accompagner des gens de l'association Rajiana qui sont intéressées par un produit artisanal de quelques femmes du village.  Elles se sont mises à la broderie de tissu traditionnel kmer, comme le krama.  Comme c'est un produit original, Rajiana apporte des motifs kmers et des idées de produits à commercialiser.  C'est le but de leur association.

La construction est avancée, on fait le crépi des murs et il ne reste que la toiture.  C'est intéressant de voir le chantier des travailleurs.  Les femmes font le ciment que les hommes appliquent sur la brique avec laquel on construit les murs au Cambodge.  La fille du contracteur est installée sur le chantier en permanence avec ses trois petits enfants.  Elle cuisine pour les ouvriers et couchent là pour surveiller le chantier.  C'est comme un camping rustique.  Elle brûle du bois pour faire deux feux sur lesquels cuisent des marmites.  Assise sur la table, elle coupe des légumes pendant que  son bébé bien gras, dort dans un hamac. Quelques belles photos à faire ici...

L'école est plus grande que je ne pensais et que prévue sur les plans.  C'est une belle construction qui devrait faire l'envie de bien des villages... Beau travail!  J'aimerais bien la voir terminée avec ses capteurs solaires, les seules toilettes du village, son mobilier tout neuf et les arbres fruitiers que l'on projette d'y planter autour.  On parle de mettre une table et des bancs dehors, d'un terrain de soccer,  de lavabos... Bref!  Ce n'est pas les projets qui manquent. 

Nous revenons vers midi pour permettre à Pierre-Jacques de prendre son bus pour Phnom Penh où il doit accueillir le 3e groupe de Kep.  Je décide de relaxer à la piscine du Mont Royal Hotel en après-midi.  Mes amis viendront m'y rejoindre.  Ça fait du bien après ces derniers jours bien occupés.

On décide que pour ce soir, on mangera un BBQ australien au Villa Siem Reap où logent mes deux amis.  Ils aiment beaucoup l'endroit et le service.  Ce sera donc une autre belle soirée.  J'ai invité les bénévoles de CASIRA à venir nous retrouver pour le dessert: une grosse tablette de chocolat que John m'avait apporté de Bangkok.  Si on ne veut pas qu'elle tourne en fondu au chocolat, il vaut mieux la manger rapidement.

Demain, nous quittons pour deux jours à Battambang.

lundi 13 février 2012

Visite des temples

Lundi, ce sera la visite des temples d'Angkor pour accompagner John qui est en Asie pour la première fois. Pour Pierre et moi, ce sera une deuxième visite. Nous convenons de ne faire que les principaux du petit circuit, soit Angkor Wat, Angkor Thom et Ta Phron. Nous prenons un tuk tuk sur la rue qui parle bien anglais et nous nous dirigeons au poste d'accueil vers 9h, ce qui est déjà tard, car avec la chaleur sur le site, vaut mieux visiter tôt le matin. On prendra notre temps.

Angkor Wat, c'est un temple immense.  À part l'architecture imposante du site, les fresques qui recouvrent l'enceinte intérieure sont remarquables. On pourrait y passer des heures, car les scènes denses et les thèmes diffèrent sur toute la surface. Magnifique! Nous laissons John escalader les marches escarpées du temple, car je l'ai fait l'an dernier; avec mon vertige et la chaleur... Je passe mon tour. En plus, il y a une bonne file d'attente. Pierre et moi, nous trouvons un coin à l'ombre pour observer l'activité autout du temple. Beaucoup de visiteurs occidentaux, asiatiques, moines et de tous âges.

Nous retrouvons notre tuk tuk à la sortie et nous partons pour l'autre temple célèbre que l'on a conservé enmprisonné dans les racines gigantesques des fromagers (fromagiers?). Le Ta Phron que l'on appelle aussi le temple Angelina Joli qui a tourné des scènes d'un film à cet endroit, est un exemple de l'état dans lequel on a découvert la cité d'Angkor prisonnière de la jungle. Beaucoup plus petit, il n'en demeure pas moins impressionnant. Comme l'an dernier, il est envahi de japonnais qui se photographient devant chaque racine ou pierre intéressante. Si on veut photographier sans japonnais, il faut se préparer et être rapide pour prendre la photo quand il y a un changement de personne. Ils sont comme ça partout, s'ils n'étaient pas en groupe de cinquante au moins...

Après cette visite, nous arrêtons manger dans un restaurant très touristique et très cher pour une nourriture très ordinaire. Nous terminerons par l'immense Angkor Thom, beaucoup plus grand qu'Angkor Wat. Cette cité comprend plusieurs sites importants comme le célèbre Bayon avec ses dizaines de tours scultées de 4 visages sereins de Bouddha qui regardent les 4 coins cardinaux. Très beau et inspirant! J'aime beaucoup ces pierres grises. Ensuite, nous arpentons la terrasse des éléphants et du roi lépreux qui conduisent au Baphuon, un peu en retrait. Je ne vois toujours pas le palais royal identifié sur le plan; j'imagine que c'est le tas de pierres au sol près du stationnement.  À cette heure cuisante de la journée, on ne cherche plus. C'est assez pour aujourd'hui.

L'an dernier, nous avions visité 6 temples, je pense. Le Petit Circuit en contient 7 ou 8, si je me souviens bien. C'est ce qui est proposé pour la première journée du site d'Angkor. Il y a ensuite le Grand Circuit, avec des temples situés un peu plus loin autour du Petit Circuit qui est recommandé pour une deuxième journée. Pour terminer, une troisième journée est nécessaire pour les temples éloignés, mais non moins intéressants. L'un des plus beaux est le Bentrey Srei ou le temple des femmes; il est à 35 km de Siem Reap. Je l'ai visité l'an dernier, il est superbe. Les pierrres sont scultées profondément et elles sont d'une couleur rosée. C'est un tout petit temple à visiter, ce qui nous permet d'admirer plus attentivement la richesse des détails. Malheureusement, il est très loin en tuk tuk.

Par contre, c'est tout près du village où nous construisons une école. Et j'y suis donc allée en moto pour la Blessing Ceremony le 23 janvier. À éviter!

                                                                   Angkor Wat












                                                                       Ta Phron






                                                                Le Bayon




dimanche 12 février 2012

Rencontre à Siem Reap

Direction Siem Reap en gros bus cette fois.  Plus lent, mais plus confortable que la minivan.  Malheureusement, un arrêt brusque en fin d'après-midi me sort de ma lecture.  Nous avons frappé quelque chose, je crains que ce ne soit une moto.  Eh non! Une pauvre vache est effondrée sur le côté de la route et gigotte pour essayer de se relever.  Sans succès.  Elle ne se relèvera jamais... Elle agonisera là pendant une trentaine de minutes sans que personne ne semble touchée de son sort.  Une heure plus tard nous repartons après ce qui me semble un rapport de police, un feu cassé sur le bus et une vache blanche  qui ne traversera plus jamais la route.



Le but de ce voyage est de rejoindre des amis qui arriveront de Bangkok en avion le 12, vers l'heure du midi pour mon anniversaire.  Je n'aurai pas vraiment besoin d'y aller pour le travail, souf pour faire le point avec Pierre-Jacques sur notre collaboration avec Aspeca en 2013.  Moi, je pars en vacances avec mes amis et lui, il doit rencontrer le directeur de l'association qui sera de passage à P.P.

Comme c'est mon anniversaire, nous nous retrouvons tous, mes amis et les bénévoles de Casira au Viva Mexicana comme d'habitude pour boire un ou deux pichets de margarita.  Ensuite, nous cherchons un endroit sympathique pour manger.  Comme j'avais bien aimé le resto d'hier soir situé au Vieux Marché, je suggère d'y retourner.  C'est le Bambou..., ou quelque chose du genre.  Les meubles sont en bambou et le bambou est présent dans certains plats.  Comme nous avons choisi une dégustation de plats kmers, le tout est arrivé dans des plats en ...bambou.  Très belle présentation et très délicieux.  Merci à Bernard de Chambly qui nous offrait le repas pour mon  anniversaire!  Nous avons bien mangé et bien bu dans une ambiance chaleureuse et conviviale.  Très belle soirée!
A
D'abord, petit déjeuner au Café offert par Pierre-Jacques.


                                   Visite d'un temple de l'autre cöté de la rivière.



                                                          Au Viva Mexicana
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                                                           Au Bamboo...




                                                      Assortiment de plats kmers
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