dimanche 17 février 2013

Séjour à Siem Reap

Les deux groupes de bénévoles arrivés vers le 10 janvier, soit douze personnes, terminons notre mission au Cambodge par quelques jours à Siem Reap pour le volet culturel de notre mission.  Nous avons rejoins l'équipe qui travaille ici au développement d'activités économiques au village où nous avons construit une salle d'activités éducatives l'hiver dernier. Il y a trois projets, un touristique, un agricole et un autre artisanal qui devraient permettre à l'école d'être autonome financièrement.  Nous devrions nous retirer du projet d'ici quelques années.

J'ai été très déçue en arrivant.  Nous étions logés en face de notre hôtel habituel qui est très confortable, récent et avec une nouvelle piscine.  Nous nous retrouvions dans une vieille guesthouse pas trop propre, sans confort, qui ressemble à une auberge de jeunesse.  Internet ne marche pas, pas d'endroit pour mettre nos bagages, la clim ne marche pas... Bref! On veux déménager.

Arrivé dimanche à SR, et dès lundi matin, le groupe est allé faire du travail dans un orphelinat très pauvre. Les tables des classes ont été réparées, des tableaux neufs fixés, pendant que les enseignantes animaient des jeux avec les enfants. Il y a une demande afin que notre petite association intervienne dans cet orphelinat qui en a bien besoin. C'est en développement possiblement avec un Club Rotary.
 
Moi, je n'y suis pas allée. J'avais du travail d'écriture à faire pour les enseignantes qui termineront la mission.  Une collègue a aussi été mandatée pour trouver un autre lieu d'hébergement pour ceux qui veulent changer de guesthouse.  Pas facile pendant le Nouvel An chinois.  Tout est plein partout.  Nous avons trouvé une petite chambre à côté dans un restaurat koréen.  C'est propre au moins et il y a des meubles de rangement.  Après une nuit au Smiley, nous déménageons nos pénates côté du Side Walk.  J'ai une nouvelle coloc ici, car il a fallu séparer des personnes qui ne s'entendaient plus.  Pas toujours facile la vie de coopérants où il faut partager travail et chambre! Heureusement, pour moi, cela s'est bien passé.
 
Pour ceux qui ne sont jamais venu à Siem Reap, la visite des temples d'Angkor est l'intérêt principal.  Pour moi qui y suis allée les deux dernières années, je passe mon tour.  Même si je ne les ai pas tous vu, la visite des temples en plein soleil est très fatiguante.  Après un mois de travail intense pour ma part, j'ai besoin de m'arrêter. Je voudrais profiter de la ville animée et prendre un peu de bon temps.

Pour mon anniversaire, pour la deuxième année consécutive, nous nous retrouvons au Viva pour l'apéro, Margarita aux fruits, et avec quelques personnes du groupe, nous allons manger au Bamboo.  Pas de visite du Québec spéciale pour ma fête cette année, mais un bon groupe de québécois tout de même.


 
Une autre journée a été planifiée pour notre groupe.  Nous devons expérimenter le circuit touristime développé au village de notre école. Départ à 9h en minibus avec le guide qui fait son premier tour, Vantou.  Durant le trajet, il nous parle des environs, du Cambodge, un peu d'histoire... Il s'en tire assez bien pour un conducteur de taxi qui n'a jamais fait ce genre de travail. 


 
Au village, nous sommes reçus par le chef du village, Sophan qui sera notre guide pour la visite (c'est aussi notre responsable des cours d'anglais) et deux policiers (je ne sais pas pourquoi). Au programme: visite de la forêt protégée et riche en source d'eau naturelle exploitée par des intérêts étrangers (comme chez nous!), visite du temple du village et d'une famille, de leur jardin et dîner préparé par une femme du village que l'on déguste à l'extérieur, sous les arbres et pour terminer, arrêt à notre centre d'activités éducatives que nous avons construit l'année dernière.









J'étais bien contente de voir l'école terminée et l'enseignante payée par nous qui se préparait à recevoir les bambins pour la garderie de l'après-midi.  C'est une jeune fille très dévouée qui travaille très fort pour s'occuper des petits et enseigner l'anglais à des groupes de plus de 50 enfants en soirée. Après un an seulement, la peinture est déjà moins fraîche, la pompe pour l'eau est déjà cassée et il n'y a pas d'eau dans les lavabos installés à l'extérieur pour inculquer des habitudes d'hygiène.  Je me demande dans quel état ce sera dans cinq ans? On pourrait revenir pour rénover?




 
Au retour, on s'arrête chez ODA, l'orphelinat qui est à la base de notre implication au Cambodge.   Leng et sa femme ont adopté plus de vingt-cinq enfants et s'en occupent comme si c'était les leurs.  On ne peut voir la différence entre leurs enfants et ceux qui sont adoptés.  La maison a été rénové.  La cuisine agrandie et maintenant, il y a une cuisinière le matin.  La chambre des vingt garçons a été doublée de surface et de magnifiques lits en mois à trois étages ont été offerts par des donateurs.  Il y a même des matelats, ce que je n'ai jamais vu ailleurs.  Habituellement, il n'y a qu'une natte sur les lits des orphelinats.  Tous reçoivent une bonne éducation, des soins et mangent bien.  À l'orphelinat, Leng donnent des cours de peinture, car c'est un artiste.  Une galerie d'art permet aux visiteurs d'acheter des peintures dont une partie des revenues est placée dans un compte pour les études de chaque enfant. Des cours d'anglais sont donnés par des bénévoles et ils reçoivent aussi des cours de danse traditionnelle.  D'ailleurs, nous avons eu droit à une courte performance donnée par les filles en costume d'école. À chaque année, je les vois grandir et s'épanouir. Leng rêvait de construire des écoles d'anglais dans des villages isolés et où les enfants n'y ont pas accès. Il y a déjà six écoles de construites, dont la nôtre.

Il a plusieurs donateurs qui lui permettent de s'occuper adéquatement de ces enfants et de réaliser son rêve de construire 13 écoles d'anglais dans de petits villages.

Ça fait trois ans que je viens ici et je trouve que notre partenaire ODA est une petite organisation inspirante qu'il vaut la peine d'aider.  Leng est un homme de coeur qui veut aider les gens de son pays, comme plusieurs autres que j'ai rencontré. Il se donne complètement à son projet et je suis fière de contribuer financièrement à son développement.





La visite touristique du village se termine bien, malgré des besoins évidents d'ajustements dans le contenu et l'horaire.  J'en reviens tellement épuisée (surtout par la chaleur) que je décide de ne pas aller au souper avec  danse Apsara.  Je ne pourrai pas appréciée et aurai sûrement d'autres occasions de revoir ces danses traditionnelles.

 

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