samedi 28 janvier 2012

Chantier de Kep

Transport en bus pour Kep.  Départ avec 45 min de retard pour une durée de 4h30 environ. Plus on s’approche du sud, plus le paysage est beau.  C’est un peu montagneux et plus vert.  Je descends du bus près de la mer (Yes!) et de la plage de Kep.  Je saute dans un Tuk tuk et je demande le Seaside Guesthouse.  Heureusement qu’il connait, car j’ai oublié de chercher l’adresse. Arrivée à la Kep Seaside guesthouse, je suis surprise de voir que c'est tout neuf (en fait pas terminé) et les chambres sont très belles, avec un balcon vu sur la mer et une magnifique salle de bain de décor très actuel.  Pas mal plus belle que chez moi! Le seul problème, c'est qu'il n'y a que les deux lits comme meubles.  Rien d'autres pour le moment.  Mais pour 14$ faut pas être trop exigent.  En plus, c'est à 5 minutes du Crab Market et de l'orphelinat où l'équipe travaille.

 Le Crab Market est très intéressant avec ses restaurants spécialisés surtout en fruits de mer. Kimly a été adopté par le groupe qui y mange presqu'à tous les jours.

 Notre équipe de 2 enseignantes et 3 travailleurs manuels ont fait un travail impressionnant, surtout avec cette chaleur. En trois semaines, ils ont peinturé 2 maisonnettes de 4 pièces où habitent une dizaine d'enfants et une nounou et restauré la grille et le portique d'entrée.   Le directeur est enchanté que son portique brille de tous ses feux, avec couleurs criardes et dorures nombreuses.  Et c'est à son goût (pas au nôtre). On a beau être pauvre, on est fier!

Je resterai donc ici de jeudi à mardi.  Jeudi et vendredi, j'ai assisté aux cours de français.  Samedi, nous sommes allés à l'orphelinat pour terminer les fiches pédagogiques que j'avais demandées qu'elles complètent et faire des photocopies.  Le directeur était là, même le samedi.  Dimanche, nous sommes invités à une fête organisée à l'orphelinat pour souligner le départ du groupe 1 et peut-être l'arrivée du groupe 2.  Nos bénévoles ont créé des liens avec les enfants et se sont bien amusés. Ils resteraient bien faire le 2e mandat,  tellement ils apprécient Kep et leur travail.

Pour souper, nous sortons à différents restaurants. Kimly évidemment, la pizzéria et Au bout du monde, un restaurant français aménagé à flanc de montagne près du parc de Kep.  J'ai vraiment bien mangé et bu. Prix: entre 6$ et 12$ pour des fruits de mer frais, savoureux souvent assaisonnés du fameux poivre de Kampot, boisson incluse.  C'est plus cher qu'habituellement, mais comme on est généreux, mais pas niaiseux... On se gâte.

mercredi 25 janvier 2012

Visite chez ASPECA à Phonm Penn

Je suis bien en retard dans mon carnet de voyage. Problème de temps et de connection Internet.
On reprend donc à Phnom Penh, où je suis allée, tel que prévu, rencontrer la directrice de Aspeca le 25 janvier a.m. Elle a invité une volontaire qui l’assiste pour quelques mois à assister à notre rencontre.  Aspeca est enchanté du travail de nos cinq bénévoles à l’orphelinat de Kep et le directeur également.  Je crois qu’ils sont réellement impressionnés par le travail de quatre femmes et d'un seul homme, tous d’un âge respectable.  Ainsi, j’ai senti une grande ouverture à une collaboration future. La directrice m’a proposé de visiter 4 foyers à Phnom Penh; j'avais mentionné que ce serait intéressant pour nous d'avoir au moins un groupe dans la capitale.  Comme j’insiste pour avoir des chantiers au sud au bord de la mer,  elle propose Sihanoukville qu’elle n’avait jamais mentionné auparavent et Kep, s’il y a encore du travail à faire. Elle a très bien compris que j’irai voir ailleurs, si Aspeca n’a pas de centres là. On dit souvent chez Casira que l'on est généreux, mais pas niaiseux.  Ce qui signifie que l'on profite de la vie tout en faisant du bénévolat.

Avec l’assistante, nous avons visité deux orphelinats et notés le travail à faire.  L’un est  en plus mauvais état que l’autre, avec des problèmes d’infiltration de trois sources différentes.  Nous convenons que nous visiterons les deux autres un peu plus éloignés du centre, dès mon retour à Phnom Penh.  Cela fait donc une possibilité de 6 centres déjà, alors que nous avons besoin de 2 ou 3 seulement pour l’an prochain. J’ai trouvé très intéressant de voir le fonctionnement de ces orphelinats.  Il y a beaucoup d’entraide de la part des enfants et les quelques membres du personnel semblent très dévoués.  J’ai été impressionnée de voir la petite cuisine où une seule cuisinière prépare tous les repas pour 70 enfants. La cuisine n’est pas vraiment équipée. Pas de frigo, un ou 2 poêles (genre de camping à 2 ronds), pas de table, des petits comptoirs. Mais bon! Comme elle est seule…

Le directeur a un lit dans son bureau, j’imagine qu’il couche là. Le directeur et la directrice des 2 centres m’attendaient avec toute une liste de réparations et rénovations à  faire.

Demain, départ pour Kep pour assister aux derniers cours et ateliers de français et à la réunion de coordination des équipes 1 et 2 de Casira.  Il y aura changement d’équipes et je tiens à être au courant de ce qui se passe en enseignement pour pouvoir aider les équipes suivantes au besoin.  Nous avons beaucoup insisté sur l’importance de la continuité.
Je n'ai pas encore réussi à lire mes photos sur mon laptop.  Il faudrait que j'y mette du temps... quand j'en aurai.








mardi 24 janvier 2012

Blessing Ceremony

Le voyage pour Siem Reap a été assez éprouvant.  D'abord le bus est parti en retard.  Il ne devait pas faire d'arrêt, mais le conducteur s'est arrêté quand même.  J'ai toujours soupçonné que les conducteurs avaient une commission dans les restaurants d'escale.  Bref, je suis arrivée trop tard à Siem Reap pour prendre la voiture de location avec les autres bénévoles.  Pierre-Jacques m'avait réservé une moto qui connait l'endroit.  Donc, ce fût l'aventure en moto sur les routes de poussière de la cité d'Ankor.  Pas de casque, mais heureusement, j'avais mon chapeau Tilley pour me cacher un peu du soleil.  Sans crème solaire, ni bronzage, je suis vulnérable aux coups de soleil.  Après plus d'une heure, il a fallu demander à tous les adultes en vue (il n'y en avait pas beaucoup) la direction du terrain à bénir.

 Finalement, nous sommes arrivés sains et saufs (après un dérapage dans le sable) avec une quinzaine de minutes de retard.  Je me sentais fourbue et poussiéreuse pour une arrivée remarquée.  Les prières, incantations, ablutions étant commencées, je me suis assise discrètement parmi les invités d'honneur, soit les bailleurs de fonds (nous), Leng et sa vingtaine d'enfants, sa femme enceinte, les professeurs, le shérif, quelques villageois et de nombreux enfants. Les prières étaient faites pour chasser les fantômes du terrain  (il doit y en avoir beaucoup à mon avis) et c'était une cérémonie hindouiste.  Les moines et nonnes n'étaient pas habillés en moines.  Ils et elles étaient rasées par contre.  Nous avons eu droit à un superbe spectacle de danse traditionnelle kmer (Apsara) donné par les enfants de Leng.  Cette année, ils avaient des costumes en plus, contrairement à l'an passé.  Très très bien! Je mettrai des photos et vidéos bientôt.  Ils n'ont pas beaucoup changé, j'en ai reconnu plusieurs.  Eux par contre, ne m'ont pas reconnu.  La première fois, j'étais avec Hélène Bougeois-Leclerc et, je passais pas mal inaperçue.





Nous sommes revenus vers 18h en ville, en voiture cette fois.  J'étais contente de rencontrer et faire plus ample connaissance avec les membres de notre groupe de CASIRA au bar Viva Mexicana pour une tequila.  L'an dernier, nous y allions tous les jours. Nous avons soupé sur une belle terrasse en haut de l'hôtel en face du nôtre.  Peu d'employés (congé du nouvel an chinois), le service a été très lent.  Nous nous sommes couchés vers 11h.  Et moi qui était levée depuis 5h30 et qui avait fait toute cette route,  je suis tombée comme une roche.

Le nouvel hôtel de Siem Reap est très bien, mais n'a pas de piscine.  Indispensable à mon avis, dans cette ville chaude et poussiéreuse!

samedi 21 janvier 2012

C'est commencé!

Je suis bien arrivée à Phnom Penh à l'heure prévue hier soir, soit vers 10h30. Évidemment fatiguée.  La tête me tombait toujours dans le dernier avion.  J'ai dormi un peu. Pierre-Jacques m'attendait pour m'amener au même hôtel que l'an dernier, le Super Star Hotel (il ne porte pas son nom).

Ce matin, le réveil n'a pas sonné. J'avais mis à l'heure pm hier soir, alors que c'était déjà am quand je l'ai programmé.  Nous sommes arrivés un peu en retard à notre rendez-vous avec la responsable nationale de notre partenaire ASPECA.  Je suis bien contente, le travail est bien amorcé.  Je la revois la semaine prochaine pour préciser les centres que je visiterai pour une éventuelle collaboration en 2013. Ça, c'est le volet mission.

Aujourd'hui, je me repose.  La chaleur est assez intense et je veux dormir et relaxer.  Demain, je pars très tôt, soit à 7h30, pour Siem Reap.  J'ai eu beaucoup de mal à trouver un billet de bus.  C'était complet pour aujourd'hui, car demain c'est le Jour de l'an chinois. J'ai décidé d'y aller finalement, car ce sera la Blessing Ceremony du terrain de l'école que nous construirons cet hiver.  On attend 500 personnes et j'espère arriver avant 13h pour prendre la van de l'équipe de bénévoles de CASIRA.  Si j'arrive en retard, je devrai m'y rendre en moto taxi.  Pas trop envie! Le village est pas mal loin, près du temple de Bentrey Srei (pour ceux qui connaissent). Ça c'est le côté aventure.

vendredi 20 janvier 2012

Seoul







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Plus de 14 heures de vol depuis Toronto.  J'ai été surprise quand je suis montée à bord.  L'avion était étroit, neuf passagers de large seulement. Je m'attendais à un plus gros transporteur pour un si long vol sans escale. Nous avons survolé le nord canadien et l'Alaska.  Curieux, à plus de 33 000 pieds, on voit très bien les montagnes enneigées et les ombres.  Blanc immaculé. J'ai somnolé et même un peu dormi. Pour moi, il est 3h du matin, mais à Seoul, c'est 5h pm. le 20 janvier.  Je viens de perdre dix heures.  Le vol, c'est un très mauvais moment à passer et très long.  C'est fou, ce que l'on voit les heures passées dans un avion quand on ne parle à personne.  J'étais assise entre une coréenne qui étudiait l'anglais et écoutait des films et une vieille "philippinne"  qui vit au Canada.  Elle chantait "Ave Maria" et me demandait d'ouvrir ses plats.  J'ai dû porter des écouteurs pour ne pas l'entendre chanter.  Concert de piano, assez fort pour l'enterrer, pendant que je lisais. J'ai mangé un plat coréen, dont j'ai oublié le nom.  On m'a donné un mode d'emploi pour le préparer, mais ma voisine me montrait comment faire.  Ils semblent mettre du piment fort en sauce dans tout.  Enfin, c'est ce que ma voisine coréenne faisait.  Moi, moyennement.

J'ai trouvé des douches à l'aéroport, mais pas de serviette.  J'en ai profité pour me remaquiller et me rafraîchir un peu.  Après tout, Pierre-Jacques vient me chercher à l'aéroport de Phnom Penh, je ne veux pas lui faire peur. Il y a des chaises longues ici, mais pas une seule de libre.  Aussi bien, si je m'y installe, je pourrais manquer mon vol dans une heure. Je ne regrette pas d'avoir mon laptop avec moi, ça passe le temps.

jeudi 19 janvier 2012

2012 Aventure et mission

Lorsque je suis revenue de Hong Kong le 13 avril dernier, je ne croyais pas retourner en Asie du sud-est aussi tôt.  J'ai eu le siège d'avion imprimé dans le dos pendant des semaines... La route est si longue. Trois avions, la moitié de la planète à traverser et douze heures de décalage. Environ trente heures de voyage. On est loin de la téléportation de Patrouille du Cosmos!

Le 19 janvier 2012, je suis pourtant en route.  En attente à l'aéroport Pearson de Toronto  pour prendre un long, très long vol pour Seoul en Corée. Ensuite, un dernier avion m'amènera à Phnom Penh, au Cambodge le 20 janvier à 22h. Levée ce matin à 3h30 après seulement deux ou trois heures de sommeil.  Les déneigeuses ont travaillé fort cette nuit à Limoilou. Et je ne dors jamais en avion. Je ne serai pas fraîche à l'arrivée.

Pourtant, le Cambodge ne m'avait pas donné envie d'y retourner quand j'y suis passée l'an dernier.  La pauvreté, la saleté et surtout, le souvenir encore très manifeste de l'un des plus atroces génocides récents m'ont laissé un sentiment d'oppression.  J'ai fait "Ouf" quand je suis arrivée au Vietnam.  Et j'y retourne... mais pour travailler cette fois.  Ce pays pauvre se développe bien mal comparé à ses voisins.  Depuis les années 90, de nombreuses ONG tentent de remettre sur pied ce pays dévasté et sans ressources professionnelles. Les résultats de l'aide humanitaires ne sont pas toujours  évidents mais, ce n'est pas un gouvernement corrompu qui réussira à sortir son peuple de la misère.

Donc, notre petit groupe de vingt-quatre bénévoles de CASIRA, une association québécoise qui oeuvre surtout en Amérique latine, tentera de faire une différence pour certains. L'instigateur du projet est mon ami Pierre-Jacques qui a voulu aider un cambodgien qui a fondé un orphelinat (ODA) et qui rêvait de construire des écoles d'anglais dans la région des temples d'Ankor. Cet hiver, nous construirons une troisième école dans un petit village.  Diverses équipes étudieront les possibilités d'aider les villageois à développer des moyens pour opérer cette école, qui est devenu un centre d'activités éducatives.  Je vous en reparlerai plus tard. 

Un autre volet de notre travail est notre collaboration avec un importante ONG française, ASPECA.  Cet hiver, trois équipes de cinq personnes iront travailler dans un orphelinat à Kep, où ASPECA est impliquée.  Trois membres travailleront à l'entretien et la restauration des bâtiments (surtout à la peinture) et  deux autres enseigneront le français à des enfants de  5 à 18 ans.

Mon travail consiste à conseiller et aider Pierre-Jacques à la coordination des équipes d'enseignantes, ce que je fais depuis mon passage au Cambodge en février dernier.  Je n'ai pas vraiment besoin d'aller au Cambodge pour cela, le gros du travail étant réalisé.  Ma mission est de rechercher d'autres projets ou collaboration pour 2013.  Je vais donc au Cambodge comme agente de développement pour Entraide Cambodge de CASIRA.

Je commence mon travail dès 9h le 21 matin, par la rencontre de la responsable cambodgienne d'ASPECA et de Pierre-Jacques qui viendra m'accueillir.  Pas fraîche, mais on verra...