mercredi 30 janvier 2013

Sihanoukville

Pour notre deuxième fin de semaine de travail, nous partons trois jours à Sihanoukville, la plus importante station balnéaire du Cambodge.

Départ prévu à 12h30.  Avec le billet d'autobus, la compagnie vient nous chercher à notre hôtel pour nous amener à leur terminus.  C'est habituel au Cambodge et au Vietnam. Pratique et pour 6$ (autobus et pick up), on aime.

Lorsque je me suis installée dans le bus pour SHV, je me suis aperçue que je n'avais pas mon petit sac à dos qui contient mon ordinateur, mes notes de travail (car je dois faire une petite réunion avec les profs de Kep) et plein d'autres petites choses auxquelles je tiens.  Je me rappelle de l'avoir déposé dans la minivan qui est venue nous chercher à l'hôtel.  Panique!  Je sors comme une poule pas de tête (ce que je suis d'avoir oublié mon précieux...) et je cours à tous les comptoirs. On m'envoie d'un comptoir à l'autre.  Pas certaine que l'on m'ait comprise.  Désespérée, je retourne au bus et je raconte mon histoire à LA bonne personne, un jeune homme muni d'un téléphone, qui semble coordonner les départs.  Il semble me comprendre.  Il me dit toutefois que l'autobus ne peut attendre et me demande de prendre le suivant de 13h30. Pourquoi?  Mon sac doit arriver plus tard, le chauffeur de la minivan l'a retrouvé.  Il m'amène ensuite au comptoir pour changer mon billet et pour choisir une place sur le bus suivant.  Il me dit d'attendre et qu'il m'apporterait mon sac dès qu'il arriverait.  Pas beau ça?  Ma bonne étoile en voyage semble encore au rendez-vous. Je préviens mes collègues qui semblent un peu inquiets.  Comme c'est moi qui ai réservé la guesthouse et qui connait SHV, je leur dis que l'on va s'appeler.  Indispensables les téléphones en voyage et tellement pratiques!

En attendant à la gare, ma voisine me fait la conversation.  C'est une cambodgienne de mon âge qui parle anglais et un peu français.  Elle est infirmière et a une soeur qui vit à Paris.  J'ai eu l'heureuse surprise dans le bus de voir que c'était ma voisine de siège. Quel hasard!  Bref! Nous avons continué à discuter et à faire connaissance.  Elle m'a même invité  au mariage de son fils le 8 février à Sihanoukville.  Il est ingénieur en électronique et m'a parlé longuement du système d'éducation supérieur au Cambodge.  Ses deux fils ont fait des études universitaires payées par le gouvernement.  Cependant, le gouvernement paie quand les résultats sont de 99,6% et plus.  Pas pour tout le monde!  Bref! Elle a eu deux et trois emplois toute sa vie pour faire vivre ses trois enfants (le mari semble regarder le paysage...).  Maintenant, elle peut travailler à mi-temps,  ses enfants ayant un bon emploi et peuvent l'aider.  C'est l'habitude ici.  Les enfants doivent s'occuper des parents.  Son avenir est maintenant assurer.  Je devais manger avec elle cette semaine,  malheureusement, son numéro de téléphone s'est à moitié effacée sur la carte où je l'ai écrit. Elle était très gentille et intéressante.

Même si je suis partie presque deux heures après le groupe, je suis arrivée une heure plus tard qu'eux.  J'avais suggéré d'aller manger sur la plage à deux rues de la gh pour découvrir les BBQ de poisson, fruits de mer et viande, accompagnés de salade, pommes de terre, pain à l'ail.  Avec une bière, c'est 3,50$, les deux pieds dans le sable et avec une pleine lune en prime!
À mon arrivée, ils étaient déjà partis.  Je devais retrouver mon ami Pierre qui était à SHK en même temps que moi.  Il est en Asie depuis octobre et nos chemins se croisent encore cette année au Cambodge.  Nous sommes donc partis ensemble à la plage et avons retrouvé le groupe attablé sur la plage.  Ils semblaient rayonnants de se retrouver dans un endroit aussi agréable. J'étais bien contente de retrouver cette partie de SKV que j'apprécie bien.

Pour samedi, après une longue promenade sur la plage le matin,  je suis allée à la plage Orchheteal, à l'endroit habituel. Les garçons du restaurant où j'ai l'habitude de m'installer m'ont reconnu de loin.  Le plus vieux a quinze ans.  Il travaille là depuis au moins trois ans.  Pierre et moi, nous sommes installés sur les chaises longues pour tout l'après-midi.  Comme d'habitude, les masseuses, manicures, vendeuses de fruits, nous proposent leurs services...parfois avec insistance.  Moi, je n'achète les fruits que de Pella depuis trois ans.  Elle était bien contente que je me souvienne de son prénom.  Pierre n'a pas résisté au massage de pieds et moi, à l'épilation des jambes avec un fil.  Je trouve que l'eau est plus chaude que la semaine dernière à l'Ile aux lapins, même si les vagues sont assez fortes. Quel plaisir de se baigner dans la mer!

J'ai proposé de souper au New Sea View Villa, un restaurant que j'aime beaucoup sur la route qui mène à Serendipity Beach.  Notre groupe s'est donné  rendez-vous là-bas et le repas fût apprécié par tous, sauf pour un plat de fruits de mer.

Dimanche matin, après une petite réunion avec les profs de Kep, nous partons en tuk-tuk vers Otrès Beach, à quelques kilomètres de SHV. Mes collègues de travail de PP ont d'abord fait une tournée de la ville et sont ensuite venus à Otrès.  Nous nous sommes retrouvés au Moora pour un après-midi de rêve.  Je trouve qu'Otrès a beaucoup changé depuis que j'y suis venue en 2011.  Les guesthouses et restaurants de plage sont plus modernes, plus propres et la nourriture y est variée et délicieuse. 






Otres Beach
Il y avait des musiciens qui jouaient de la musique des années 70 et du blues qui se mariaient agréablement au vent et aux vagues.  Sublime avec un petit coktail... J'y serais restée quelques jours de plus. Moment magique... La prochaine journée à la plage devrait être à Bali. 

Pour terminer la fin de semaine, nous retournons manger à la plage pour en profiter au maximum. Le retour se fera en après-midi.  Après ces trois journées, c'est un peu difficile de retourner en ville pour travailler pour deux autres semaines. Je ne fais pas de projets pour la dernière fin se semaine, je verrai...




Fin de semaine à Kep

Après notre première semaine de travail à Phnom Penh, nous avions bien besoin de prendre un bol d'air frais.  J'avais proposé au groupe d'enseignantes que nous nous retrouvions les fins de semaine pour faire le point et éventuellement, partager nos expériences.  Kep, au sud-est du Cambodge, est une station balnéaire en plein essor.  Beaucoup de français y ouvre des hôtels, guesthouses et restaurants.  Une équipe de six autres bénévoles y poursuivent le travail commencé l'année dernière.  On y peinture les bâtiments et deux enseignantes animent des activités éducatives et aident le professeur de français. Donc, c'était l'endroit rêvé pour notre équipe de PP pour aller nous ressourcer. Pour moi, c'était aussi l'occasion de revoir des endroits que j'aime beaucoup.  L'animation du Crab Market, ses restaurants de fruits de mer délicieux, les couchers de soleil, le Village des enfants où nous travaillons, les magnifiques restaurants en hauteur... le personnel du Seaside guesthouse et ses deux chiens.  Pour samedi, l'équipe de Kep nous a organisé une excursion à l'Ile aux lapins à une vingtaine de minutes en bateau. Curieusement, il faisait un peu frais (Eh oui!) avec un petit vent.  J'avais même des frissons lorsque je me suis baignée dans la mer.  Nous avons passé une journée de farniente sur la plage et avons merveillement mangé.  Pour moi, ce fût du crabe au curry.  Très bon, même s'il faut travailler pour chercher la viande dans les petites carapaces.
Très belle journée!


Ile aux lapins
 



Seaside guesthouse
 

Seaside G

Crab Market
 





Au retour d'une promenade au Crab Market dimanche matin, j'ai rencontré trois jeunes filles du Foyer pour enfants de Kep.  Elles m'ont reconnu.  J'en ai profité pour aller avec elles au Foyer pour dire bonjour aux enfants et adultes que je connais.  Le directeur et la bibliothécaire étaient absents; dimanche oblige.  Cependant, il y avait beaucoup d'enfants que j'ai reconnu.




Nous sommes retournés dimanche après-midi vers Phnom Penh.  En approchant de la ville, il y avait beaucoup de circulation.  Nous avons mis au moins une heure de plus que pour l'allée.

mercredi 23 janvier 2013

Mission à Phnom Penh

Déjà presque deux semaines que j'ai commencé  le travail à Phnom Penh.  D'abord, il a fallu rencontrer les responsables des deux centres où je voulais démarrer des activités éducatives à PP. Ensuite, la visite des centres et la rencontre du seul enseignant en français nous ont fait constater combien les enfants qui vivent dans les CER, centres des enfants de la rue, sont occupés. Un horaire de ministre! Certains ont des cours de français de 5h30 à 6h30 am en plus de la classe normale, des cours d'informatique, d'anglais, de rugby au centre.  En plus, ils doivent faire du ménage et des tâches pour le centre.  Il y a bien peu d'adultes pour s'occuper de quarante ou soixante enfants.  Il y a un directeur ou une directrice, une ou deux  cuisinières qui font aussi les nourrices et une bibliothécaire qui fait un horaire d'activités à la bibliothèque (hygiène, dessin, bricolage, jeux, devoirs et leçons, etc...). 





Je travaille avec une autre enseignante (en arts plastiques) et, nous nous sommes mis d'accord qu'il fallait faire des activités ludiques  plutôt qu'académiques pour ces enfants qui semblent parfois très fatigués. ASPECA a accepté notre proposition d'horaire et de tâches sans discuter. Je voulais avoir un nombre limite d'enfants et toujours les mêmes autant que possible.  Ce fût fait, mais ça varie toujours un peu. 

Nous commençons les activités par le lavage des mains et, ce n'est pas superflu.  Ce n'est pas évident ici, il n'y a pas de lavabo. On revient donc à la bassine dans la cour.  Nous avons écrit une chanson pour stimuler l'activité.  On entend maintenant régulièrement dans la cour des enfants chantonner: "Lave, lave, lave, je me lave les mains, je frotte partout, je frotte..."
et "Frère Jacques", en canon...  Bref, le travail est bien commencé et ça se passe très bien.  Travailler à deux est très agréable et nous nous complétons bien.

La dernière fin de semaine, notre équipe de PP est allée retrouver l'équipe de Kep.  Je voulais rencontrer les deux enseignantes pour voir comment elles s'étaient organiser.  Comme la bibliothèque est en chantier de peinture, elles n'ont pas vraiment commencé d'activités structurées.  Elles n'ont pas de groupe fixe.  Nous nous retrouverons à Sihanoukville la prochaine fin de semaine et j'ai hâte de voir où elles en sont.

Vivre à Phnom Penh n'est pas une cinécure.  Aussi, nous sortons les fins de semaine pour nous aérer un peu.  J'étais heureuse de revoir Kep, le Seaside guesthouse, les restaurants Kimly au Marché aux crabes et Le bout du monde.  Évidemment, je ne veux pas penser que j'aurai pu travailler là, au bord de la mer avec de beaux couchers de soleil tous les soirs....  J'ai choisi de venir à PP pour démarrer un nouveau lieu de travail pour des bénévoles enseignantes.  On verra ce que cela va donner et ensuite, nous déciderons si nous poursuivons cette aide à PP.

À part les repas aux restaurants, je n'ai pas pris vraiment de moments pour moi.  Je travaille beaucoup: préparations d'activités et de matériel, deux cours par jour. Un cours le matin et l'autre en fin d'après-midi.  Comme ça fait trois ans que je viens ici, j'ai déjà beaucoup visité les points d'intérêt et je connais pas mal de bons restaurants. 

Malgré cela, j'ai vécu deux expériences hors de l'ordinaire.  Nous avons été invités à une réception de mariage du responsable cambodgien de l'entretien des bâtiments.  Beaucoup d'extravagances.  Les mariés ont changé de vêtements trois fois en trois heures, un repas de 8 services, des musiciens et chanteuses sans arrêt et des centaines d'invités qui défilent pour le banquet et qui se font photografier avec les nouveaux mariés à l'arrivée.  Dans un pays de misère, j'avoue que ça choque un peu, tout comme les Lexus, Mercedes et Hammer qui sont très très nombreux ici.









 




Aujourd'hui, en sortant de notre premier cours, nous devions aller au bureau d'EAA.  Sur la rue, il y avait un énorme tente comme j'avais déjà vu pour un mariage l'année dernière.  C'était en fait une cérémonie de prières et remise de dons à 102 moines qui étaient déjà assis. Je n'avais pas mon appareil photos, mais ma collègue l'avait.  Yé!  On nous invite à entrer et nous voilà intégrées à l'événement.  On nous sourit, même les moines, on nous dit que l'on peut photographier, on nous donne des choses à offrir aux moines, je donne de l'argent à un homme qui en a pour offrir, il ne veut pas et une femme arrive qui accepte volontiers.  Akune tomtom!!!  C'est très important pour les bouddhistes de faire des dons pour se mériter des indulgences.  Tout le monde donne, même les plus pauvres et ils sont reconnaissants à ceux qui acceptent.  J'aime ça! Ici, je fais la charité avec joie.










Nous nous sommes bien intégrés dans le coin.  On a un bon service à l'hôtel, chez la blanchisseuse d'en face, des tuk tuk du coin, du restaurant que nous avons adopté à côté. C'est le côté que j'aime de m'installer quelque part.  Tout le monde nous sourit et nous aide avec gentillesse.  Hier, j'ai perdu mon porte-feuilles.  Pas de panique, car je croyais bien le retrouver.  De retour à l'hôtel, la réceptionniste que me voit arriver, me le présente et me dit: Mama.... et sourit. Eh oui!  Elle m'appelle Mama,  C'est fréquent ici c'est une marque de respect envers les ........
C'est aussi pour l'honnêteté et la générosité des gens que j'aime l'Asie.



jeudi 10 janvier 2013

Jour de congé

Endormie tôt, réveillée tôt à 2h30.  J’avais froid et j’ai ressorti le polar, car on ne peut contrôler la clim.  C’est l’heure d’écrire sur mon blog, mais la connection Internet ne fonctionne pas.  Je publierai plus tard.
 

Pierre-Jacques, notre responsable du projet, nous a dit hier que nous serions libre jusqu’à samedi pour nous remettre de notre voyage.  Essentiel!

 Jeudi matin, rendez-vous à 8h30 pour aller  déjeuner dans un resto (entreprise social). Évidemment, comme travailleurs humanitaires, nous avons le souci d’encourager les restaurants engagés qui aident la population.  Souvent, ils forment des jeunes aux différents métiers de l’hôtellerie et aident financièrement, soit les enfants, soit les handicapés, soit les jeunes de la rue… Bref! Les causes sont nombreuses.

 Ce matin, ce sera « Le Boddhi Tree UMMA ».  Ce sera plutôt une réunion d’accueil et d’informations générales sur notre séjour et sur les prochains jours.  On planifie les deux prochains weekends.  J’avais proposé aux enseignantes que nous nous retrouvions les weekends pour partager nos expériences et nous entraider éventuellement.  J’avais donc proposé que l’équipe de Phnom Penh descende à Kep après la première semaine de travail.  Cela permettra aux deux équipes de visiter la région et de passer une journée sur l’Île aux Lapins en face de Kep pour une petite journée plage sur l’ile de « Robinson Crusoé ».  Après la deuxième semaine, nous nous rendrions à Sihanoukville, la station balnéaire du pays.  Un peu de plage et de BBQ, ça remonte le moral après une dure semaine en ville à 35 degrés Celsius!  Évidemment, tout le monde accepte la proposition.  Le problème, c’est qu’à notre hôtel, on ne vend pas de billets de bus, ni aucun service. Je m’ennuie de la famille et du personnel du SuperStar Hotel, où nous avions l’habitude de loger.  Nous pouvions tout acheter : billets de bus, visa, prolongation de visa… Tout était si facile!

Après le repas, je me mets à la recherche des horaires de bus pour pouvoir planifier nos congés.  Part-on vendredi soir ou samedi matin?  Pour réserver les hôtels, il faut savoir.  Bref! Au resto, on me dit qu’ils peuvent m’aider, mais ils ne trouvent pas les horaires dans les paperasses.  Je me rends à l’hôtel avec l’intention de leur suggérer de donner des services que nous payerons évidemment.  La réceptionniste, m’a promis que j’aurais les horaires demain matin.  Je suis aussi à la recherche d’une carte SIM pour mon téléphone et je n’en trouve pas autour.

Pierre-Jacques et moi devons aller chercher le matériel pédagogique entreposé dans les bureaux d’ASPECA, deux valises que j’avais envoyées. Il faut partager ce matériel pour que l’équipe de Kep puisse en apporter lundi.  Nous retournons manger au même resto qu’hier midi, c’est vraiment à côté.  Cette fois, je prends des nouilles aux œufs aux fruits de mer avec une bière.  C’est meilleur que le rit frit d’hier soir.  Les employés nous reconnaissent, nous deviendrons des habitués.

Nous allons à pied chez Aspeca, c’est à  5 minutes de l’hôtel. Mais, bon sang que cette rue avec un canal à ciel ouvert pue!  Il faudra s’y faire.

 La directrice est en mission car le président français d’Aspeca est au Cambodge.  C’est Poly qui nous reçoit.  Pierre-Jacques règle des détails pour la formation de samedi et je demande une rencontre avec les intervenants des deux centres où nous voudrions travailler.  Ce sera lundi à 8h30, la directrice sera de retour.  De toutes façons, ce serait difficile avant pour nous aussi. On repart en tuk-tuk pour déposer le matériel à ma chambre.  Nous repartons vers le quartier central que nous connaissons bien pour acheter du matériel que je ne voulais pas envoyer dans les bagages parce que trop lourd.  PJ connait une endroit près de notre ancien hôtel qui en vend.  Ça me fait plaisir de revoir le Musée national, la 178e rue et tous les endroits que je connais bien.  Comme nous étions bien situés les deux dernières années! Nostalgie...

 Je suggère de passer au SuperStar Hotel pour saluer les gens et nous informer pour les bus.  Les chauffeurs de tuk-tuk qui se tiennent dans la rue nous reconnaissent et nous saluent chaleureusement.  À l’hôtel, accueil chaleureux aussi.  Malheureusement, c’est l’heure la plus tranquille.  Les enfants ne sont pas là (je reviendrai les voir).  Il n’y a que Dora, l’un des deux frères propriétaires et le garçon de l’accueil nous a l’habitude de nous saluer bien bas.  Ce qu’il fait encore.

 Visite efficace.  Pierre-Jacques et moi achetons les billets de bus pour Kep.  On viendra même nous chercher à notre hôtel, même si c’est loin.  6$ le billet,  ça c’est du service!  Nous partirons vendredi le 18,  à 13h.  L’année dernière, j’avais demandé que les enseignantes ne travaillent pas le vendredi soir comme l’année dernière pour nous permettre de prendre de bons weekends avec tout le monde.  Nous devrions donc pouvoir aller à l’Île aux lapins dès samedi. PJ réservera l’hôtel et la chef d’équipe réservera le bateau et les tuk-tuk pour les excursions.  Pierre-Jacques veut aller saluer ses amis au bar d’à côté.  Je propose d’aller voir ma coiffeuse pour une petite coupe que je me réservais pour ici.  Elle a déménagé et j’étais bien déçue quand j’ai vu que c’était un bar à sa place.  Mais Dora m’a dit qu’elle avait déménagé.  Elle m’a tout de suite reconnu et op! On coupe en 15 minutes.  C’est rapide quand on ne lave pas les cheveux et que l’on coupe à sec.  C’est encore 2$, mais généreuse, je lui donne 3$ comme d’habitude.  À la prochaine!

 Je retrouve PJ avec quatre jeunes allemands.  L’un est le copain de la propriétaire du bar, amie de PJ.  Nous prenons un tuk-tuk pour nous rendre à la librairie.  J’achète des grands cartons, des feuilles à dessins, du papier construction, des crayons de couleurs, des taille-crayons et on repart à l’hôtel.  Nous avons tout juste le temps de prendre une douche pour le rendez-vous à 18h avec tout le groupe.  Nous retournons en ville pour souper au Rit’s, un autre restaurant à vocation sociale.  Il y a de l’artisanat magnifique et nous mangeons dans un beau jardin.  Repas complet à 6$. Ils n’ont pas de vin, on prend une bière.

 Au retour, le tuk-tuk qui devait nous amener à l’hôtel suit l'autre tuk-tuk qui va sur le Sisowath quai.  Je somnole et je ne m’en rends compte que rendu au marché de poissons.  Lorsque je vois le fleuve, je comprends.  On retourne donc, mais par l’avenue qui longe le cours d’eau.  Ça nous permet de passer devant le Palais Royal où ils ont construit une grande estrade pour les funérailles du roi.  C’est une belle ballade de soirée finalement et ceux qui sont à leur première visite s’en mettent plein la vue.  On reviendra demain soir pour manger au Titanik, situé au bord de l’eau.
 

mercredi 9 janvier 2013

Voyage sur Eva Air


 
Le voyage s’est déroulé sans problème. Comme le départ de Québec était en soirée, nous avons voyagé de nuit et j’ai réussi à dormir un peu.  Le vol de 16 heures entre Toronto et Taipei s’est déroulé dans le noir, lumières éteintes et dans le calme total.  On nous a servi trois repas, mais sinon tout était très tranquille. J’ai écouté quelques films et documentaires, mais le choix était médiocre.  Je n’ai pas lu; je n’osais pas allumer la lumière. Bizarrement, nous n’avons pas vu le soleil.  Nous sommes arrivés vers 5h20 à Taipei, où il pleuvait.  Une longue nuit de 16 heures… Comme une nuit d’hiver québécois!   Malgré l’inconfort, cela s’est bien passé.  Nous étions quatre du projet sur le même trajet.  C’est pourquoi, je n’ai pas écrit lors des escales.  J’avais de la compagnie, alors j’en ai profité. 


Arrivée à Phnom Penh
 
À l’arrivée à Phnom Penh en début d’après-midi, comme je m’y attendais, la chaleur humide nous a accueilli dès la sortie de l’avion.  Vite!  On enlève polar, bas supports, foulard… Pierre-Jacques nous attendait avec deux tuk-tuk à la sortie de l’aéroport.  On part aussitôt pour le Sydney International Hotel, dans un quartier beaucoup moins intéressant que celui du Musée national où nous avions l’habitude de loger.  C’est près du sinistre Musée du génocide S-21 que nous passerons le prochain mois.  Du coup, le quartier me semble aussi sinistre, parce qu’en sortant de ce musée que j’ai visité en deux fois, on a un poing dans l’estomac et, une sorte de grande déception face à l’humanité. Bref! Les deux centres où nous travaillerons sont à une dizaine de minutes de l’hôtel, ainsi que les bureaux d’ASPECA. Comme nous sommes là pour un travail humanitaire, ça n’a pas à être un Club Med, n’est-ce-pas ?  Quoique à Kep…

 
Les gars voulaient prendre une bière.  Là, je suis bien d’accord, nous l’avons bien mérité, et il vaut mieux ne pas se coucher tout de suite pour prendre le rythme d’ici.  Nous sommes tous partis dans un resto assez sympathique à deux pas de l’hôtel pour prendre un et même quelques pots d’Angkok beer… Nous sommes déjà huit membres du groupe et le reste de la première équipe arrivera demain.  Nous serons vingt-neuf québécois à venir travailler aux différents chantiers d’Entraide Cambodge en 2013.  On s’installe à l’hôtel;  je suis seule dans ma chambre jusqu’à l’arrivée vendredi de ma compagne de travail qui s’est arrêtée à Bangkok.  La chambre est moins bien que celle que j’avais visitée l’année dernière.  Je suis supposée en changer donc, je ne fais pas de commentaires sur ce qui ne fonctionne pas.   Nous nous retrouvons au même restaurant à 18h30 pour manger.  Je prends un rit frit aux fruits de mer avec une bière.  Pas super, mais il y a du choix.  Les employés semblent déjà contents de nous avoir comme clients et sont attentionnés.  J’ai vu à la télé le peuple qui défile au Palais royal pour rendre hommage au prince Sihanouk décédé en décembre.  Les funérailles auront lieu au début de février et d’ici là, le bon peuple va saluer le roi (je le voyais de dos, mais ça semblait être le fils de Sihanouk qui est le roi actuel).  Le bon peuple saluait bien bas.  Ça dure trois mois avant la cérémonie officielle d’inhumation  prévue le 2 février.  Il va y avoir du monde!

 On ne s’attarde pas après le repas.  D’un même élan, tous les nouveaux arrivants, nous sommes levés après avoir payé.  Il est temps pour nous d’aller dormir à…20h30.  Longue journée!  Commencée à Québec le 7 janvier et terminée à Phnom Penh le 9 janvier. Bonne nuit!

jeudi 3 janvier 2013

Nouvelle aventure en Asie du sud-est


Cette fois, c’est sans hésitation que je me suis décidée à repartir en Asie pour la quatrième fois en 5 ans.  D’abord, pour fuir notre trop long hiver (à mon goût) qui n’en finit plus de finir.  Comme le dit si bien Dominique Michel » dans sa chanson « J’haïs l’hiver » : « …l’hiver, c’est comme le hockey, y’a des finaaales jusqu’au mois de mai!  »

 J’ai accepté de  retourner au Cambodge poursuivre le travail commencé avec  CASIRA (projet parallèle Entraide Cambodge) lors de mon dernier voyage. Cette fois, je vais animer des activités éducatives en français auprès des enfants des centres choisis à Phnom Penh.  Si je n’étais pas coordonnatrice des activités éducatives d’Entraide Cambodge, j’aurai préféré aller à Kep en bord de la mer,  dans un centre connu et surtout, revoir des enfants que j’aimais déjà. Comme je souhaite que nous intervenions dans deux centres à PP, c’est plus compliqué et difficile à faire à distance.  Nous serons donc une équipe de six bénévoles à PP, deux enseignantes et quatre autres membres qui travailleront à la rénovation.

 Départ de Québec le 7 janvier avec Eva Air en passant par Toronto et Taipei.

Arrivée à Phnom Penh le 9 janvier après plus de 22 heures de vol. Prix du billet : 1715$ C’est cher!  Comme bénévole de CASIRA, nous devons passer par un fournisseur choisi et le choix des dates est plus limité. Il faut respecter les dates du travail.

 Mon voyage en Asie se fera en trois parties.  D’abord, je travaillerai au Cambodge durant les cinq premières semaines.  Ensuite, avec une volontaire du projet, nous voyagerons au Laos du sud jusqu’à Ventiane. Là, nous déciderons de la suite selon le temps qu’il nous restera.  Elle doit retourner au Cambodge pour rejoindre des amis qui travailleront au projet jusqu’au 16 mars.  Et moi, je dois retourner vers Bangkok prendre un avion pour Bali le 19 mars. J’y retrouverai une copine française pour une dizaine de jours.  Je compte prendre les derniers jours seule pour me reposer et profiter doucement de « l’Île des dieux ».  Je reviendrai au Québec le 12 avril en passant par Taipei, où je passerai une nuit.  Voilà le projet 2013.