lundi 20 février 2012

Trois jours à Phnom Penh

De retour encore une fois à Phnom Penh pour trois jours.  Cela devrait être suffisant pour que John puisse visiter l'essentiel de la capitale et nous quitterons le pays pour la Thailande en .avion le 20 février, jour de la fin de mon visa.  Déjà un mois que je suis ici et j'ai fait du millage, j'ai un an de plus et changé de dizaine...

Changement d'hôtel cette fois.  Comme je ne suis plus en mission, je n'ai plus à habiter les hôtels "officiels" avec lesquels nous avons une entente et un prix négocié.  Cela me permettra donc de connaitre un autre coin, quoique... Le City Center Hotel sur la rue 130 est  à 10 minutes de la rue 172 que je connais bien, donc j'y retourne pour mes petites habitudes: massage, books store, restaurants et pour dire bonjour à la famille du Super Star Hotel.  Trois générations d'une famille cambodgienne tiennent l'hôtel et un nouveau bébé est né le 14 février.  Je le verrai peut-être lorsque je reviendrai à Phnom Penh en mars.  La mère et le bébé sont dans la famille de la maman et le père Dora est au travail. Je n'aime pas tellement les chambres, mais je me suis attachée à la famille et aux employés.  Ils sont serviables et très gentils.

Nous laissons John visiter seul les monuments classiques soit, le Musée nationnal et le Palais royal.  Je les ai visité l'année dernière. Par contre, je veux retourner au Musée du génocile Tuol Sleng, ou le S-21, car je n'ai pas eu le courage de le visiter au complet l'année dernière.  L'ambiance oppressante qui y règne m'avait suffit après la visite du Killing Fields (l'endroit où l'on amenait les prisonniers, hommes, femmes et enfants du S-21, après les tortures pour les exterminer de façon barbare).

Donc, j'y suis retournée et j'ai fait le tour cette fois.  L'ambiance est toujours aussi oppressante et ne peut laisser personne indifférent.  L'observation des visiteurs en dit long. Les gens sont silencieux et extrêmement songeurs.  Lorsqu'on constate l'inhumanité et l'extrême frutalité qu'ont utilisé les kmers rouges (souvent très jeunes) envers leur peuple, ça fait peur. Quand je rencontre des kmers âgés de plus de 40 ans, je me demande souvent de quel côté ils étaient pendant le génocide.  Victimes ou bourreaux? Après tout, très peu ont été accusé et certains sont même membres du gouvernement.  Le premier ministre est même un kmer rouge repenti... Ce pays a énormément souffert et s'en sort encore difficilement. Malgré des signes de richesse et de développement, la pauvreté est très manifeste en ville comme à la campagne. Malgré tout, les gens sont généralement souriants et très gentils; ils sont très attachants.  Après un mois au pays, c'est toutefois avec un certain soulagement que je prends des vacances à l'extérieur. Je trouve encore difficile de côtoyer les mendiants qui supplient, surtout quand je suis entrain de manger.  On ne peut donner à tous et même si on dit et écrit partout que l'on ne doit pas acheter ou donner de l'argent aux enfants, je ne peux faire autrement que de me sentir "cheap" quand je baisse les yeux et que je fais semblant de ne pas les voir. Même si je suis là pour aider comme bénévole, je n'ai aucunement le sentiment de générosité.  Je me sens privilégiée et ...cheap quand je négocie pour faire baisser les prix,  quand je donne 500 riels à un handicapé, quand je vois le chauffeur de tuk tuk qui me surveille toute la matinée parce qu'il sait que nous aurons besoin d'un chauffeur pour nous conduire à l'aéroport. Vraiment,  je ne me suis pas habituée à la misère! Et je ne suis pas certaine de le souhaiter.

2 commentaires:

  1. Bonjour Jocelyne
    Mes yeux sont meilleurs alors je peut te lire,Chanceuse tu fais un beau voyage,je pense à toi et je vais mieux bisous de Roland et de moi bye. Claudette

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    1. Contente que tes yeux aillent mieux. Moi, malgré mes nouveaux verres, ma vue est embrouillée... Mais, tout va bien.
      Bisous à vous deux,

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