mercredi 8 février 2012

Travail à Phnom Penh et Wat Phnom

La capitale Phnom Penh est un passage obligé entre les régions où je dois me déplacer pour mon travail.  De retour du sud, je passe quelques jours à Phnom Penh principalement y pour travailler. J'espère  découvrir un peu plus la ville dont je ne connais que les environs du Musée nationale, les musés du génocide et le Riverside. L'année dernière, nous étions au même hôtel et ne sommes restés que quelques jours. Ainsi, je fréquente toujours la même partie de la ville.

ASPECA
Le 7 février, j'avais rendez-vous chez Aspeca avec la directrice française de l'enseignement des langues vivantes et des bibliothèques d'Aspeca qui est arrivée la veille  au Cambodge pour environ un mois. J'ai beaucoup communiqué avec elle par courriels avant ma venue au Cambodge au sujet de notre implication auprès des enfants. Je suis bien contente de faire enfin sa connaissance. Elle a un horaire chargé et doit se rendre dans une dizaine de régions au pays. La rencontre se passe en présence de la directrice du Cambodge et de sa soeur qui vient aussi de France pour l'hygiène. La discussion va un peu dans tous les sens.  On parle de certains enfants parennés, de bibliothécaires, de formation pour les bibliothécaires, de SIPAR qui donne une formation aux bibliothécaires des orphelinats à 350$ et qu'il faut trouver l'argent.... On me suggère de rencontrer le responsable de SIPAR, le président d'Aspeca mais, je ne vois pas pourquoi. Je veux  rester centrée sur ma mission de CASIRA et ne veux pas trop me disperser dès le début de ma mission. Tout cela est bien intéressant, mais on ne parle pas beaucoup de l'enseignement du français qui me semblait être le but de la rencontre.  Mais, cela me permet de mieux connaître l'organisation.

Après une heure, nous partons toutes en voiture vers un centre situé  au nord-ouest de PP. Il est comme à la limite de la ville, dans une sorte de banlieu. La cour m'apparait assez désertique et sablonneuse. J'apprends que l'on a dû surélever et drainer  la cour parce que le voisin, une école pour handicapés, a construit plus haut et qu'il y avait des problèmes d'écoulement des eaux. Difficile à imaginer par cette température sèche! Nous examinons la construction d'un kiosque ombragé (il me semble bien petit pour si grande cour). Ce sont de jeunes adolescents parennés qui y travaillent.

Je me demande si on est venu pour visiter et voir si nous pourrions y faire des travaux l'année prochaine.  Et non, on ne visite pas!   La directrice cambodgienne de l'ONG rassemble tous les enfants sur la terrasse (c'est jour de congé) et fait un  long discours en kmer qui semble en être un de motivation. La  responsable de l'enseignement française poursuit en français, traduit par une ancienne parennée et on me donne aussi la parole.  Je fais ça court, les enfants commencent à bailler et il fait chaud aussi sur la terrasse. Je dis que CASIRA est fier de contribuer à améliorer les conditions de vie des enfants kmers...

Finalement, nous repartons et on convient que je reviendrai après demain pour visiter... Je ne comprends pas trop quel était le but de cette visite.  Peut-être était-ce pour permettre à la soeur de la directrice française de voir son filleul et de lui remettre en cadeau, un hélicoptère téléguidé (sans commentaire)? Les responsables françaises semblent avoir parenné plusieurs enfants cambodgiens depuis plusieurs années. Leur implication et génrosité m'impressionnent beaucoup!

Je suis un peu déçue tout de même, j'espérais discuter des difficultés de l'enseignement du français à Kep et surtout, j'aurais voulu en savoir plus sur ce qui se passe dans les centres où nous pensons intervenir l'an prochain. Je n'aurai pas d'autres occasions de revoir la responsable de l'enseignement car nos itinéraires ne se rencontrent plus. Bon, il reste toujours les courriels! 

J'ai tout de même beaucoup apprécié tout ce que j'ai vu aujourd'hui.  Le chauffeur me dépose au Musée nationale près de mon hôtel. 

Le Wat Phnom

Après le dîner, je décide d'aller faire un tour au Wat Phnom (le Mont-Royal Phnompennois).  Comme c'est une fête bouddhiste aujourd'hui (jour où Bouddha a enseigné à des centaines de moines, si j'ai bien compris); il doit y avoir de l'activité à la petite montagne (le phnom) où la ville a été fondée. En tuk tuk, c'est à une dizaine de minutes seulement. Je monte donc en haut de la montagne où le temple semble effectivement très animé.  Il y a de la musique et beaucoup de gens qui arrivent avec des offrandes (fleurs, nourriture, argent...). 

Je fais le tour du wat et des environs.  C'est intéressant et agréablement ombragé.  En contournant la montagne, je trouve un musée et je décide de le visiter.  Il devrait y avoir de la climatisation, ça va me rafraichir un peu.  Finalement, il y fait chaud et, je semble être la seule visiteuse.  Je fais le tour des deux étages et j'apprécie les maquettes des différentes époques de la création de Phnom Penh.  Au deuxième, maquettes de l'histoire moins reluisante de la révolution kmer rouge.  À la boutique, les prix me semblent très intéressants pour les statuettes en bois de danseuses Apsara et de chemises de soie à 4$. Je n'achète rien, je ne veux pas m'encombrer.  Je pourrai toujours revenir à la fin du voyage.

Croisière sur le Tonle Sap
Je décide de rentrer à pied par la promenade qui longe le lac Tonle Sap.  En passant près d'un quai, je constate qu'il y a une excursion qui part dans 15 minutes pour une croisière d'une heure au coucher du soleil. À 5$ je ne peux pas être déçue. Je suis un peu déçue du bateau qui n'est pas celui que le vendeur m'avait montré, mais il y a des ceintures de sauvetage au moins. Je crains un peu le soleil sur le toit non couvert, mais comme le soleil est bas, ça devrait se supporter. Le plus intéressant est l'autre rive où on peut voir (non admirer) un "village" de bateaux où vivent des familles de pêcheurs pauvres, vietnamiens je crois, et un peu plus loin sur la rive, les maisons sur pilotis que l'on aperçoit de la route avant de traverser le pont qui nous mène en ville. Un bidonville, c'est vraiment pauvre et misérable. Je me sens toujours mal à l'aise de photographier la misère. En revenant du côté de la ville, le soleil est bas et l'on photographie sans gêne cette fois.  La pleine lune n'est pas encore levée, dommage! C'est une belle ballade qui vaut bien 5$ Je la proposerai aux membres du groupe lorsqu'ils passeront à Phnom Penh.  En marchant, c'est à une quinzaine de minutes de l'hôtel.

Photos à venir

2 commentaires:

  1. BONNE FETE JOCELYNE

    nicole p

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  2. Bon anniversaire chère Jocelyne. Merci pour tes écrits toujours aussi passionnants. Monique

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