dimanche 5 février 2012

Fin de semaine à Kep

De Sihanoukville à Kep, il y a trois heures de bus.  Je suis donc arrivée en début d'après-midi et j'ai amené deux hollandaises qui n'avaient pas de réservation à notre Seaside guesthouse. Elles étaient enchantées de l'endroit où elles voulaient se reposer.  Deux femmes dans la soixantaine avancée qui voyagent trois mois au Laos, Cambodge et Vietnam.  J'en rencontre souvent de ces intrépides et je suis toujours admiratives. Seulement dans notre groupe de CASIRA, certaines partent seules après leur mission soit au Laos, soit à Bali, soit au Vietnam à deux... J'en ai rencontré de 70 ans, qui ne le paraissaient pas et qui voyageaient avec un sac à dos.  Ça m'encourage... moi qui commence ma retraite.

Je me suis jointe au groupe de travail de Kep pour faire des visites dans les environs.  Au programme de samedi, une excursion en bateau à l'île aux lapins où nous avons fait de la plage, nagé, marché et mangé.
Sur cette île, il y a quelques petits villages et des bungalows très sommaires pour les visiteurs.  Sans électricité, ni confort évidemment, mais sympathique.  J'ai même emprunté pour 2$ le roman Geisha, parce que le gars du gîte où je l'ai vu ne voulait ni le vendre, ni l'échanger.  Il ne voulait que le prêter, ce que j'ai fait... sans date de retour.

Dimanche, nous avons pris 2 tuk tuk pour visiter la campagne environnante. D'abord, nous avons découver une plantation de poivre.  Le poivre de Kampot est renommé dans le monde entier parait-il, j'en ai donc fait provision.  Avis aux intéressés! Ensuite, nous devions visiter des grottes assez éloignées, mais nous avons fait un arrêt dans un petit paradis, le Vine Retrait, une guesthouse superbe dans la campagne avec une belle piscine.  Un lieu de retraite assurément, mais nous croyions visiter un vignoble.  Wine, Vine.... Confusion! Faute de vin, nous y avons pris une bière, avec des arachides chaudes.  Délicieux! Nous avons décidé de ne pas nous rendre aux grottes qui nous semblaient bien loin en tuk tuk, surtout que le nôtre avait "patenté" un bidon d'eau avec un tube qui dégoutte sur le moteur pour le refroidir.  Bien contentes de cette décision, car il nous a fait prendre le champs involontairement... à deux pas d'une riziaire. Heureusement, nous n'avons pas renversé, mais nous avons dû le pousser pour traverser une voie ferrée en construction deux fois plutôt qu'une.  On ne vit ça qu'une fois dans sa vie!
Direction les marais salants. Bof! Des champs d'eau salée qui s'évapore en 3 jours pour ensuite en récolter le sel. Notre chauffeur de tuk tuk n'avait aucune réponse à nos questions et il ne connaissait pas les propriétaires de l'endroit.  Accompagnés d'enfants assez misérables, nous nous sommes un peu promenés sur le rebord des champs. Curiosité pour les chimistes, le sel se cristalise sous forme de cubes.  Habituel?
Petit arrêt dans une plantation de cashew nuts, (cachu? me souvient pas comment l'écrire en français).  C'est la petite queue d'un petit fruit acide jaune ou rouge.  Une queue par fruit qui doit murir, sécher au soleil  et je ne sais pas à quelle étape on casse l'enveloppe qui entoure la noix.  Pas vu, pas su.
On comprend pourquoi c'est si cher.

Nos chauffeurs nous proposent de nous amener manger dans un nouveau restaurant français au bord de l'eau et à côté d'un petit village de pêcheurs.  Odeur de poissons peu apétissante en arrivant, mais au resto, plus d'odeur.  Un menu français comme il y en a beaucoup à Kep.  Je commande une tourte aux oignons et salade, d'autres la soupe aux fruits de mer ou carpacho de crevettes.  Le tout goûtait la même chose, soit le sel. Est-ce notre goût qui est déformé par notre court passage aux marais salants?  Bref! L'équipe qui reste à Kep et qui aime bien essayer de nouveaux restaurants n'y reviendra pas.

Il y a beaucoup de français installés à Kep. Ils tiennent des guesthouses, des restaurants, un Sun Market et il y a beaucoup de touristes également.  Le bord de mer, le parc, la montagne, la tranquillité de l'endroit en font un endroit tout à fait agréable.  Mais ça construit en grand comme à tous les bords de mer en Asie en ce moment et pas nécessairement pour les petits budgets.  C'est plutôt Resort chic!
L'époque des routards achève-t-elle? Restera que les voyages de groupes organisés. Peut-être qu'après 70 ans, c'est la solution. Peut-être sont-ils visionnaires et qu'ils voient venir les routards en marchette?

C'est un peu à regret que je quitte cette petite ville calme pour la capitale, la très chaude Phnom Penh pour une autre fois et pour travailler.

4 commentaires:

  1. Tout cela est fort interessant a lire et certainement a vivre.
    bonne route

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  2. désolée, je l'ai réalisé après-coup.
    nicole

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